« Je suis un démocrate, j’accepterai quel que soit le verdict des urnes ». C’est ce qu’a déclaré hier Andry Rajoelina après avoir voté à Ambatobe. Contrairement au clan Ravalomanana qui, quelques heures seulement après la clôture des bureaux de vote – et même si la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’a publié que les résultats de 143 bureaux de vote sur 24852- s’est déjà autoproclamé vainqueur de l’élection, le candidat « numéro 13 »pour sa part préfère jouer la carte de la prudence. Il s’est référé aux résultats officiels publiés à 22h par la CENI. Il n’a également pas manqué de lancer un appel à l’endroit de ses partisans afin de faire preuve de calme et de patience. « Nous attendons avec sérénité les résultats provisoires que la CENI va publier le 29 décembre prochain », a-t-il annoncé. A la sortie du bureau de vote à Ambatobe, Andry Rajoelina a aussi apporté sa version des faits par rapports aux accusations de détournements de voix véhiculées par ses détracteurs. « Les fraudes ne parviennent pas de notre camp », a-t-il expliqué. Et lui d’ajouter que « le peuple malgache ne mérite plus ce genre d’accusations gratuites, infondées et inventées de toute pièce ». Le candidat du « Tanora malaGasy Vonona » de réitérer que « ce n’est plus le moment pour la déstabilisation ».
Déstabilisation. En ce qui concerne les rumeurs accusant le ministre de l’Intérieur d’avoir instrumentalisé les chefs districts et les chefs « fokontany », Andry Rajoelina estime que « c’est normal si ce haut responsable donne des instructions aux agents déconcentrés pour que ces derniers fassent leur travail convenablement. Il n’était cependant pas question de les inciter à favoriser des fraudes électorales ». « Le travail du Ministère de l’Intérieur c’est d’appuyer la CENI en vue du bon déroulement du scrutin », rappelle-t-il. Se disant « conscient du risque d’une éventuelle crise, Andry Rajoelina de marteler : « On essaie d’inventer des rumeurs ici et là. Le peuple malgache a gagné en maturité, il va choisir un président qui a un programme et un président qui peut réaliser ses promesses à travers la population ». Une manière à lui de laisser entendre que les Malgaches n’adhèreront plus à un éventuel mouvement de contestation ou un appel à la déstabilisation.
Davis R