
Deux semaines après la présentation de l’IEM ou Initiative pour l’Emergence de Madagascar à Paris, l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, est plus que jamais déterminé à la concrétiser pour et à Madagascar.
Arrivé à l’aéroport international d’Ivato hier vers midi, Andry Rajoelina, l’ancien numéro Un de la Transition a été accueilli par ses fidèles partenaires et ses collaborateurs, mais surtout, par de nombreux partisans qui attendaient son retour en cette année électorale. Il a d’ailleurs annoncé qu’il va enchaîner les rencontres et les échanges avec la population.
Pauvreté. « Tsy resy akory ny olo-mangina ». Littéralement « celui qui se tait n’est pas vaincu ». C’était la première phrase formulée par Andry Rajoelina à son retour. Malgré les trahisons et retournements de veste au profit des « cravates bleues », le leader de la Révolution Orange ne voit pas pour autant l’avenir en noir. Il se soucie plutôt du sort de la majorité des Malgaches qui vit dans l’extrême pauvreté. « Le calvaire du peuple prendra fin cette année », a-t-il déclaré. Laissant ainsi entendre qu’il s’alignera contre son ancien poulain dans la course à la magistrature suprême prévue vers la fin de cette année.
Solutions. Mais ce n’est pas tout. L’ancien président de la Transition, comme à l’accoutumée, s’adresse directement au « vahoaka » et connaît ce que ce dernier veut entendre. « Il est temps de parler et d’agir », a-t-il affirmé. La première rencontre d’Andry Rajoelina avec la population aura lieu, a-t-on appris, ce dimanche 17 février. Le lieu sera communiqué ultérieurement. Durant cet échange, il exposera à l’assistance les grandes lignes de son projet et « les solutions » qu’il a préparées « pour amorcer le développement de Madagascar ». D’ailleurs, il a fait savoir que « toutes les conditions sont désormais réunies pour concrétiser l’IEM à Madagascar ».
Partenaires. Dans l’interview exclusive qu’il avait accordée à notre journal le 20 janvier dernier, Andry Rajoelina a confié qu’« humblement, après ces années de travaux de réflexion et d’études approfondies dans plusieurs domaines de développement pour Madagascar, avec des experts nationaux et internationaux, je suis en mesure de vous annoncer que des solutions concrètes et pérennes sont établies. Des projets ont été élaborés minutieusement, afin que notre Grande Ile rattrape enfin son retard ». Hier, il a répété : « Deux choses se sont passées durant mon silence. La première, c’est la précipitation des politiciens avides de pouvoir à obtenir une place. La seconde n’est autre que les recherches de solutions pour Madagascar que moi et mon équipe avons effectuées avec tous les partenaires. Et d’annoncer que des rencontres avec ces derniers auront lieu incessamment.
6 mois. Même s’il ne s’est pas encore déclaré, tout porte à croire qu’Andry Rajoelina se prépare pour la présidentielle. En témoigne son projet de société qu’il ne pourra mettre en œuvre sans être au pouvoir. Dans cette optique, il entend remplir toutes les conditions d’éligibilité, entre autres, l’obligation de résider sur le territoire national six mois avant le jour de la date limite fixée pour le dépôt des candidatures. En rentrant hier au pays, le TGV ne risque pas d’être en retard. Qui plus est, le pouvoir en place pourrait retailler les lois électorales à la mesure de l’actuel président en titre ou contre ses adversaires. C’est du pareil au même.
Aina Bovel