
Le candidat numéro 13 a débuté hier la campagne du second tour à la vitesse d’un TGV qui l’a mené successivement dans l’Itasy, d’Ampefy à Soavinandriana, en passant par Analavory puis dans l’Atsimondrano, à Itaosy où la foule était à chaque fois au rendez-vous. Sans oublier Tongarivo où la population était venue par milliers.
TGV signifie « Travaux à Grande Vitesse » que le candidat numéro 13 entend réaliser en un temps record. Entre autres et non des moindres, un pont Fly-over à Ampasika pour désengorger la circulation. « Les embouteillages constituent un frein au développement du pays », a fait remarquer le candidat numéro 13. Se posant en « vrai bâtisseur ». Une allusion on ne peut plus claire au camp d’en face qui « profite des réalisations » d’Andry Rajoelina. Ce dernier de prendre l’exemple de l’Hôtel de Ville de Tana qu’il a réussi à reconstruire en dépit des sarcasmes et du scepticisme de ses détracteurs.
Retraite. TGV veut dire aussi « Tanora malaGasy Vonona ». « Laissez un jeune diriger le pays et vous verrez ce qu’il est capable de faire », a lancé le fondateur de l’« Initiative pour l’Emergence de Madagascar » (IEM) ». Avant de signaler que « l’âge de la retraite dans le secteur public est de 60 ans ». Encore une allusion par rapport à son adversaire. « Le pays a besoin d’un président jeune, dynamique, patriote et ayant une vision claire mais pas d’un retraité », estime « Zandrikely ». Illustrant pour sa part la célèbre phrase, « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».
Dictature ou liberté. « Le 19 décembre prochain, les électeurs auront à choisir entre la dictature et la liberté ; entre l’obscurité et la lumière », a expliqué le candidat numéro 13. Avant de réaffirmer dans la foulée son « velirano » d’apporter l’éclairage et l’eau potable pour chaque foyer. Andry Rajoelina a tenu également à réitérer sa volonté de sortir les Malagasy et Madagascar de la pauvreté . A cette fin, il va créer une usine de production d’engrais pour les agriculteurs de l’Itasy qui est une région très fertile et productrice. Il s’engage aussi à restituer à la majorité des Malagasy les terres accaparées par une minorité. Sans oublier la lutte contre l’insécurité. Des engagements porteurs d’espoir pour la population de l’Itasy en proie à tous ces problèmes.
Monopole. Pour le candidat numéro 13, « un Président travaille pour le peuple et le pays mais non pas pour ses intérêts personnels ». Encore une pique à l’adresse de son adversaire pour qui « ses sociétés sont la priorité des priorités». L’homme fort de l’IEM de retracer que « lors du mouvement initié par les 73 députés pour le changement, ses partisans brandissaient sur la Place du 13 mai, des banderoles réclamant la réouverture de Tiko et de MBS alors que les militants du Mapar prônaient l’alternance démocratique ». Pour illustrer ses dires, Andry Rajoelina de rappeler les terrains de l’Etat sis à Andohatapenaka qui ont fait l’objet de monopole par celui qui les avait remblayés pour le compte de la société, du temps où il était président de la République. « Après mon accession au pouvoir, j’y ai fait construire un hôpital « manara-penitra » pour la population et le stade Maki pour les rugbymen», devait rappeler l’ancien président de la Transition.
Pèlerinage. S’il a cité ses « zava-bita » durant le régime transitoire, c’est pour confirmer que ce qu’il dit, il le réalise. « Plus qu’un programme, ce sont de véritables « velirano » que je fais », a nuancé Andry Rajoelina. 13 « velirano » sacrés pour le candidat numéro 13 qui a commencé hier sa campagne par un pèlerinage à l’ilôt de la Vierge à Ampefy, le centre géographique de Madagascar. Tout un symbole pour Andry Rajoelina qui est en pole position pour revenir au centre du pouvoir. « Nous sommes arrivés en tête au premier tour en distançant nettement le second », a martelé le « Tanora malaGasy Vonona ». Fermement déterminé à faire de nouveau la différence au second tour.
Troisième victoire. « Nous avions battu le Tim à deux reprises. La première fois, c’était lors des élections communales de 2007 à Tana Ville où j’avais recueilli 70% de voix. La seconde fois, c’était à l’occasion de la dernière élection présidentielle où le Tim s’était fait battre par le candidat que nous avions soutenu. Avec cette fois-ci, un candidat original, une troisième victoire est assurée ». Le candidat numéro 13 est confiant en sa victoire au soir du 19 décembre 2018. Il a appelé les indécis et ceux qui n’ont pas pu voter au premier tour, à se rendre massivement aux urnes. « C’est la dernière chance pour sauver Madagascar », selon le candidat numéro 13 qui a reçu hier, avec son épouse Mialy, le « tso-drano » des prêtres du Diocèse de Miarinarivo. Le curé d’Analavory a foi au développement du pays. C’est l’objectif du jeune précurseur de l’IEM qui veut rattraper le retard de développement de Madagascar à l’allure d’un TGV. Celui du « Tanora malaGasy Vonona » qui compte distancer une deuxième fois son adversaire vétéran au second tour de la course à la magistrature suprême.
R. O