Le candidat « numéro 13 » a fait le tour d’horizon de son récent voyage à l’étranger.
« Nous perdons trop de temps dans les chamailleries et la politique politicienne ». C’est ce qu’a déclaré hier l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina au cours d’une émission spéciale diffusée sur VIVA TV, TV Plus et Kolo TV. Une occasion pour lui de faire le tour d’horizon de son récent déplacement à l’extérieur. Pendant une quinzaine de jours, le candidat « numéro 13 » a visité trois pays, à savoir la France, le Ghana et le Sénégal. Un voyage rentrant dans le cadre de son projet « Initiative pour l’Emergence de Madagascar » (IEM). Après la conférence à Sciences Po de Paris et la rencontre avec les membres de la Diaspora malgache en Europe, l’ex-homme fort du pays a été reçu par le président ghanéen Nana Akufo-Addo, puis par le président sénégalais Macky Sall lors d’une rencontre qui s’est tenue le 22 septembre au Palais présidentiel de Dakar. Le Ghana est devenu un pays émergent après avoir tourné le dos aux aides extérieures pour favoriser le développement endogène. C’est à cause de cette décision audacieuse qu’Andry Rajoelina s’est intéressé à ce pays.
IEM. Quant au Sénégal, le porte-fanion du « Tanora malaGasy Vonona » (TGV) se dit impressionné par le progrès réalisé dans ce pays en l’espace de quatre ans. En effet, ce pays de l’Afrique de l’ouest a connu un développement à vitesse grand « V » après la mise en œuvre depuis 2014, du « Plan Sénégal Emergent » (PSE). Ce projet engendre la construction de nombreuses infrastructures aux normes et des autoroutes, mais aussi et surtout la création de nouvelles villes telles que Diamniadio qui se trouve à 30 kilomètres du centre-ville de Dakar. Cette nouvelle ville disposant ses trains (TER), son autoroute, ses bâtiments ministériels, ses infrastructures, ses logements, une cité universitaire et un complexe hôtelier, a été conçue pour désengorger Dakar. Ayant regagné son indépendance en 1960, la même année que Madagascar, le Sénégal a connu en peu de temps le développement. Justement, c’est ce qui a inspiré le « Tanora malaGasy Vonona » qui, par le biais de son « Initiative pour l’Emergence de Madagascar », entend rattraper le retard de développement de la Grande Ile dans les plus brefs délais. « Je suis convaincu que développer Madagascar en peu de temps est faisable avec l’IEM », a-t-il déclaré.
« Fiaraha-mitantana ». Toutefois, pour ce faire, un apaisement politique est de mise. C’est pourquoi Andry Rajoelina a lancé un appel à l’endroit de tous les Malgaches afin de laisser de côté les guéguerres politiques et de songer aux intérêts supérieurs de la Nation. « En cette période électorale, les débats devraient être axés sur les programmes et non sur les attaques personnelles qui n’apporteront rien au pays », estime-t-il. L’ex-homme fort du pays a cependant tenu à rappeler, en réponse aux allégations lancées à son encontre à propos notamment du bilan de la Transition, que « durant la Transition, la mouvance Ravalomanana occupait 6 portefeuilles ministériels, de son côté, Hery Rajaonarimampianina était lui-même le ministre des Finances de l’époque ». Une manière à lui de dénoncer la malhonnêteté des partisans de ces deux camps qui rejettent les responsabilités bien malgré le « fiaraha-mitantana » imposé par la Communauté internationale.
Débats. A l’allure où vont les choses, les débats lors de la campagne électorale risquent d’être houleux. Hier, Andry Rajoelina a fait savoir qu’il n’a peur de débattre contre quiconque parmi les candidats en lice pour la Présidentielle. Une allusion certainement à Marc Ravalomanana qui se mesurera à lui le 3 novembre lors du débat télévisé organisé par RNM et TVM. Tout en affichant sa détermination, le président fondateur de l’IEM de déclarer que « la Présidentielle est un rendez-vous démocratique auquel le peuple se prépare depuis belle lurette. C’est comme le mondial de football, on n’attend pas les joueurs en méforme, on n’annule pas non plus le match si le capitaine d’une équipe est blessé. Moi je suis fin prêt car j’ai préparé cette échéance depuis 4 ans et demi ». « Ce n’est pas 12 étudiants de Sciences Po ou 25 personnes qui font tout pour ternir mon image sur les réseaux sociaux qui m’empêcheront d’avancer pour développer Madagascar », a-t-il soutenu.
Davis R