
Alaotra Mangoro est la quatrième région soumise aux mesures de confinement. L’annonce a été faite hier soir par le président Andry Rajoelina lors de sa déclaration à la Nation diffusée sur la TVM. Plusieurs cas de coronavirus ont été découverts ces derniers jours, notamment à Moramanga. Désormais donc, l’Alaotra Mangoro est aussi considérée comme une région à risques, tout comme Analamanga, Atsinanana et Haute Matsiatra. Pour ces quatre régions, toutes les mesures annoncées précédemment dans le cadre de l’Etat d’urgence sanitaire sont maintenues. » Les autorités vont veiller au respect de ces dispositions et les sanctions seront sévères pour les récalcitrants « , a averti le Chef de l’Etat, avant de soutenir que toutes les dispositions vont être prises pour empêcher la circulation au niveau des routes nationales. Ainsi, il n’a pas manqué de lancer un appel pour la conscientisation et la prise de responsabilité de tout un chacun, en l’occurrence les élus, les autorités étatiques et les simples citoyens. Hier, le président de la République a haussé le ton contre l’indiscipline et l’insouciance des Malagasy face aux risques qu’engendre cette pandémie. La province de Toamasina, considérée par le président de la République comme l’épicentre du COVID-19, a particulièrement été pointé du doigt. Andry Rajoelina a cité l’exemple des employés de l’entreprise Ambatovy qui ont contaminé des gens, entre autres, à Antananarivo, Moramanga et Antsirabe, malgré la décision des autorités de les mettre en quarantaine. » C’est le respect ou non des mesures annoncées qui déterminera les mesures que nous allons prendre d’ici 15 jours « , a-t-il lancé. Durant cette intervention, le président Andry Rajoelina a confirmé que Madagascar vient d’enregistrer son premier cas de décès de coronavirus. Il s’agit d’un homme de 59 ans résidant à Toamasina et qui, selon le Chef de l’Etat, souffrait de diabète et d’hypertension artérielle. D’après ses explications, à cause de ces maladies, cet homme n’a pas pu bénéficier d’un traitement à base de Covid-organics. Il a aussi fait savoir que toutes les personnes dont la contamination au coronavirus a été confirmée ces derniers temps n’ont pas été épargnées car ils n’ont pas bu le Tambavy CVO. Une manière à lui de confirmer que ce remède traditionnel amélioré est efficace pour prévenir et guérir le coronavirus et que tous les Malagasy devraient en prendre pour éviter la contamination. Andry Rajoelina est aussi revenu sur les 67 cas controversés de l’Institut Pasteur de Madagascar. 10 cas de COVID-19 seulement ont été confirmés après les contre-tests. » On se demande si c’était de simples erreurs ou des manipulations effectuées délibérément pour déstabiliser « , a déclaré le Chef de l’Etat qui n’a pas hésité à affirmer qu’actuellement, le pays ne fait pas uniquement face au combat contre le coronavirus mais aussi contre les actes de déstabilisation venant de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur. Face à cette situation, Andry Rajoelina appelle au patriotisme de tous les Malagasy. Il estime que Madagascar entre désormais dans une nouvelle ère pour confirmer son indépendance mais aussi pour dire non à toute sorte d’ingérence. » Nous sommes ouverts à toute collaboration mais il est hors de question qu’un pays ou une quelconque organisation s’ingère dans nos prises de décisions « , a-t-il soutenu. Une pique lancée à l’encontre de la France et de l’OMS qui disent non au Covid-organics. Dans le cadre de cette initiative, le numéro Un d’Iavoloha a annoncé hier l’inauguration avant la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance, le 26 juin prochain, d’un laboratoire médical et d’une usine pharmaceutique qui seront réalisés par et pour les Malagasy. Face aux pressions, Andry Rajoelina décide de réaffirmer sa détermination.
Davis R