Depuis la semaine dernière, le nombre de cas monte en flèche, l’exécutif pourrait ne pas exclure un possible reconfinement partiel des villes.
Le président de la République est attendu aujourd’hui pour se prononcer sur la situation sanitaire du pays. Un rendez-vous durant lequel Andry Rajoelina annoncera les nouvelles mesures pour faire face à l’augmentation du nombre de cas de Covid-19. Jeudi dernier, alors qu’il rendait visite aux nouveaux centres de traitements de Covid-19 à Ankorondrano et Soamandrakizay, ce dernier n’a pas caché sa préoccupation face à la montée des contaminations.
Flux de malades. Sur les réseaux sociaux sa directrice de la communication a fait appel, hier, à la responsabilité de tout un chacun pour « lutter de concert » contre la propagation du virus dans le pays. Car les conséquences des contaminations se font déjà sentir au niveau des centres de traitement et les hôpitaux se trouvent engorgés par les flux de malades de la pandémie. En moins de deux semaines,ils ont été débordés précipitant la mise en place urgente de nouveaux centres.
Les mesures en vigueur depuis mars dernier devraient être renforcées durant les jours qui suivent compte tenu des statistiques qui démontrent cette flambée des cas de contaminations chaque jour, en particulier à Analamanga. De nouvelles mesures pourront, ainsi, s’imposer sur les services publics et les transports urbains. Les commerces et les restaurations, quant à eux, font pour le moment partie des activités qui peuvent continuer malgré la situation sanitaire.
Sécuriser. Le confinement paraît ainsi inéluctable. Plusieurs services publics ont déjà annoncé depuis plusieurs jours le retour des services minimums pour essayer de rompre la chaîne de transmission du virus au niveau des bâtiments administratifs. Les ministères et institutions recensent des cas positifs et pour sécuriser les agents de l’Etat, le gouvernement risque d’imposer de nouvelles organisations au niveau de l’administration. D’ailleurs, depuis quelques jours, certains départements ont privilégié le système de rotation de leur personnel pour limiter les contacts. Il se pourrait que ces nouvelles dispositions soient également déployées au niveau du secteur privé.
Durcir. Dans la capitale, l’Etat a déjà progressivement resserré les vis en suspendant les classes, les spectacles et les marchés hebdomadaires, mais aussi en limitant la fréquentation des églises et des temples, et en fermant les frontières de la région. Et si l’épidémie flambe et les charges des centres de traitement augmentent, le gouvernement pourrait être amené à durcir les mesures. L’exécutif n’a en effet pas hésité à deux reprises et en une semaine à remonter d’un cran la barre des restrictions.
Hier encore, le ministre de la Justice, par exemple, venait de publier les nouvelles mesures s’appliquant au niveau du tribunal du commerce. Seuls « les dossiers qui requièrent urgence et célérité, en l’occurrence les ordonnances sur requête, les ordonnances de sommation de payer et les requêtes aux fins d’ouverture d’une procédure collective d’apurement du passif sont recevables » au niveau de ce tribunal.
Rija R.