
Andry Ramanantsialonina est un expert dans son art. C’est un grand pratiquant de cette discipline qui rythme sa vie. Portrait.
Le taekwondo, c’est toute sa vie. Il a pratiquement consacré vingt-trois ans à cette discipline venue de Corée. Lui, c’est Andry Ramanantsialonina, un taekwondoin, ancien membre de l’équipe nationale. Il a commencé à revêtir le kimono en 1991 avec le club de l’Association Taekwondo Madagascar (ATM). Une année plus tard, il a rejoint le club AATKD dont il est encore membre jusqu’à présentt. De 1995 à 1999, Andry a été toujours membre de l’équipe nationale pendant les compétitions internationales. En 1995, il a intégré pour la première fois la sélection nationale dans la catégorie junior lors de la rencontre entre Madagascar et La Réunion, en 1996 il a défendu les couleurs nationales aux Championnats d’Afrique de Johannesburg puis une année plus tard aux Championnats du monde de Hong Kong en 1997. Cette année même, il a été sacré champion de Madagascar universitaire. En 1998, il a été de nouveau sélectionné membre de l’équipe nationale pour les Championnats d’Afrique de Nairobi durant lequel il a remporté la médaille de bronze chez les moins de 62 kg. En 1999, il a combattu aux Jeux Africains de Johannesburg et a participé à la qualification olympique pour les Jeux Olympiques de Sydney. Après les expériences en tant que combattant, il a été élu conseiller technique provincial de la ligue de taekwondo d’Antananarivo de 2000 à 2004. En 2005, il a été membre du comité d’organisation des sixièmes Championnats d’Afrique à domicile. En 2007, il a été responsable technique et animations lors des 7es Jeux des Iles à Madagascar. Une expérience qui lui a valu le poste de directeur technique national adjoint de la FMTKD de 2008 à 2009 avant d’assurer le poste de DTN par intérim de 2009 à 2010. En 2012 avec l’organisation malgache des Championnats d’Afrique par équipe et poomsae, Andry a été nommé responsable technique et l’année dernière il a été coordonateur AFTU pour la zone Afrique Australe et Océan Indien. Du côté études, Andry a eu son bac au Lycée Andohalo en 1996 avant de poursuivre son cursus universitaire à Ambohitsaina au département droit. Il a aussi étudié l’administration d’entreprise à l’INSCAE. Actuellement, il est directeur d’une école supérieure privée.
Avec l’élection des nouveaux membres du comité directeur de la fédération malgache de taekwondo, il a décidé de se présenter au poste de président. Lui qui a consacré vingt-trois ans dans cette discipline a toutes les chances de briguer ce poste. « Je connais le taekwondo. Il est temps de prendre en main cette discipline après les années de disette. Il y a urgence pour redorer le blason du taekwondo malgache » a t-il expliqué. Il a comme devise « vision, travail et performance ». Il est entouré d’une équipe de techniciens expérimentés.
Programme phare. Comme il s’est décidé de se présenter à l’élection au poste de président, cet ancien grand champion vise la promotion de la discipline auprès de tous. Encourager l’ouverture de clubs, mettre en place des structures nécessaires pour la promotion du taekwondo au niveau des établissements scolaires, des universités et des militaires ainsi que créer une équipe nationale de démonstration officielle. Comme le partenariat est indispensable pour le développement du sport, ce volet n’est pas à minimiser et sera renforcé tant du côté privé que public. Les formations ne seront pas en reste au niveau local mais aussi international. Il y aura des stages de recyclage pour les maîtres de salle, appel sera fait aux experts internationaux pour la remise à niveau. Organiser le maximum de compétitions à tous les niveaux (enfants, espoirs et seniors). Au niveau international, les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro seront dans la ligne de mire et pour ce faire, il faut honorer les compétitions de qualification. La présélection pour l’intégration de l’équipe nationale se fera d’une manière transparente et seuls les meilleurs seront sélectionnés. Il faut que Madagascar réintègre la grande famille du taekwondo africain et mondial. Autant de projets dont la réalisation dépendra de l’issue de l’élection de samedi au SK Melody à Mandriambero.
T.H