
Tout a été plutôt calme hier lors de l’opération de démolition des constructions sur les canaux d’évacuation des eaux usées à Ankadimbahoaka Ouest.
Des constructions illicites. « Aucune de ces maisons qui font l’objet de démolition n’a eu un permis de construire. Là où elles sont, elles ne font qu’obstruer les canaux d’évacuation des eaux usées. Et ce n’est que le commencement. Toutes les maisons qui ont été illicitement bâties sur les canaux d’évacuation des eaux usées à Tana seront détruites. C’est surtout pour diminuer les risques d’inondation dans la capitale », a expliqué le huissier qui a assisté aux démolitions. Pour hier, plus d’une dizaine d’habitations ont été partiellement démolies à Ankadimbahoaka ouest, pour libérer environ 1,5 m de chaque côté des canaux de drainage. A noter que ce sont les agents de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) eux-mêmes qui ont procédé aux démolitions. « Certaines maisons ne vont pas être complètement détruites car nous n’exécutons que ce qui a été dit par les verdicts du 26 et 29 janvier dernier », a-t-on rajouté.
Mesures d’accompagnement. Toute la scène s’est déroulée sous les yeux des forces de l’ordre venues nombreuses. Aucune résistance n’a été remarquée hier. Sauf que pour ceux qui ont vu leur maison s’écrouler sous leurs yeux, ils n’ont pas eu d’autres choix que de faire sortir rapidement leurs affaires. Qu’en est-il des mesures d’accompagnement ? Quasiment aucune, d’après ce que nous avons pu savoir. « C’est le ministère de l’Aménagement du Territoire qui devrait s’en charger », ont affirmé ceux qui ont exécuté les démolitions. En tout cas, le nombre des sinistrés ou du moins, des SDF, va encore augmenter avec ces gens qui viennent de perdre leur maison.
Arnaud R.