Les étudiants à Ankatso ont réuni la presse hier à Ankatso II, afin de rapporter les actions qu’ils ont menées pour soutenir Berija, mais surtout en vue du verdict attendu ce jour à Anosy.
Arrêté le 7 janvier 2015 à l’aube, entendu puis envoyé devant le tribunal Anosy pour enfin atterrir à Tsiafahy, le tout en deux-trois jours. Cela fait donc un peu moins de 1 mois que l’étudiant Berija Ravelomanantsoa, meneur de grève à Ankatso, croupit dans la prison de Tsiafahy. Loin des siens, l’étudiant, inculpé pour tentative de coup d’Etat, comparaîtra ce jour au tribunal à Anosy pour son verdict, une semaine après la date prévue. Ses amis à Ankatso ont toujours montré leur soutien et leur solidarité envers Berija. C’est à travers une déclaration et un appel à la justice que ces derniers ont voulu marquer ce soutien. Hier, face à la presse, ils ont rapporté les actions qu’ils ont menées depuis le début de la semaine pour demander la libération de leur ami. Ils ont adressé en main propre une lettre de plaidoyer en faveur de Berija à toutes les ambassades présentes à Madagascar, au FFKM, au FFM et à la société civile qui lutte pour le respect des Droits de l’Homme. Cela comporte trois grands points dont le non respect de la franchise universitaire, la liberté d’expression et le respect des droits de l’homme.
Droit de l’Homme. A cette même occasion, les étudiants déplorent et remettent en cause la justice à Madagascar. « Les juges et magistrats suivent des ordres de plus haut, alors qu’ils devraient être des promoteurs de justice » explique ainsi Rivo Dubrigérien, étudiant à Ankatso. « Nous soupçonnons une pression extérieure à leur égard, ce qui fait qu’ils ne sont plus vraiment indépendants, et demandons donc à ce que ceux qui leur font de la pression mettent leurs toges à leurs places », poursuit-il. Une manière de dénoncer la justice. « Alors que ces juges et magistrats ont été étudiants comme nous avant d’accéder à leurs places. Ainsi, nous leur supplions de considérer le cas de Berija ». En tout cas, les étudiants dénoncent surtout le non respect des droits de l’Homme, car un étudiant placé en détention à Tsiafahy est selon eux trop dur.
Anjara Rasoanaivo