
Les manifestations estudiantines à Ankatso continuent. Hier, les pompiers ont été appelés à la rescousse pour éteindre le feu.
Il fallait s’y attendre. Hier, l’université d’Ankatso a encore été le théâtre d’affrontements entre forces de l’Emmoreg et étudiants en colère. Après l’arrestation de Jean Pierre, l’étudiant en 1re année de Malagasy, et tout le lynchage dont il a été victime, il était à prévoir que les violences allaient être plus accentuées hier. De part et d’autre des opinions publiques, les réactions ont été vives. Mais c’est à Ankatso que la situation a plus ou moins dégénérée. Les étudiants ont continué à manifester, devant l’esplanade d’abord, puis ont commencé à descendre vers la rue principale, aux terminus des bus, avant d’être stoppés par les forces de l’Emmoreg. Des forces de l’ordre armées, avec des armes lourdes et du gaz lacrymogène pour empêcher les étudiants d’occuper la rue. Hier, la situation a chauffé car les étudiants ont brûlé un pneu et ont lancé en flamme vers les forces de l’ordre plus en bas. Les flammes ont failli atteindre les installations de la Jirama. Les pompiers sont venus à la rescousse pour éteindre le feu. Les étudiants soulignent leur mécontentement quant à la suspension de leurs cours depuis plusieurs mois maintenant. Mais ces actes de colère deviennent trop importants, et vouloir faire payer le reste du monde est injuste. En somme, vouloir mettre le feu aux infrastructures environnantes ne règle pas les problèmes. De leur côté, les étudiants se doivent aussi de respecter les autres et les biens d’autrui, qu’ils soient en pleine manifestation ou non !
Anjara Rasoanaivo