Un mois après l’embuscade meurtrière contre 3 sergents- chefs, 4 sergents et 1 caporal de l’Armée, les « dahalo » ont de nouveau fait parler la poudre.
Deux semaines à peine après l’accrochage qui a coûté la vie au capitaine de gendarmerie Rafalihery Andriantiana, les « dahalo » ont encore pris pour cible les éléments de l’opération « Fahalemana 2015 ». Leurs chefs hiérarchiques ont du reste fait un rapport devant les députés pour les informer de la situation sur le terrain où les « dahalo » ne sont pas près de déposer les armes. Dans la matinée du vendredi 25 septembre dernier, vers 8 h du matin, ils ont tiré sur l’hélicoptère de l’Armée qui effectuait un vol de reconnaissance dans la région d’Ankazoabo Sud. Le réservoir de carburant et l’hélice arrière ont été touchés par les balles – genre chevrotine – des « dahalo » postés au sol. Malgré, la fuite de carburant qui représentait un risque réel d’explosion en plein vol, l’hélicoptère a réussi à rejoindre sa base avec les 4 hommes à bord qui ont riposté aux tirs de leurs agresseurs.
Ratissage. Le lendemain, une fois le rotor réparé et le réservoir colmaté, l’hélico a effectué une opération de ratissage de la zone afin de repérer les tireurs de la veille et établir éventuellement les pertes en vie humaine dans leurs rangs. Ce qui n’était pas évident puisque les « dahalo » abandonnent rarement les corps de leurs compagnons. Ils ne laissent pas non plus leurs blessés sur le terrain, mais les emmènent avec eux. Ce qui n’empêchera pas l’Hélicoptère et les éléments au sol de les traquer jusque dans leur repaire. Et ce, même si l’opération « Fahalemana 2015 » ne dispose que d’une seule Alouette II. L’autre appareil du même type est effectivement en cours de réparation. Et ce, suite à l’accident survenu au stade de Mahamasina lors de la répétition générale du défilé du 26 juin dernier, sauf qu’à Ankazoabo Sud, il ne s’agissait point d’un exercice, mais d’une situation tout aussi réelle que les balles qui ont atteint l’Alouette II. Les « dahalo » voulaient visiblement accrocher à leur tableau de chasse l’oiseau de fer.
R. O
