Cet acte de grand banditisme survenu à Ankazobe permet de dire que des armes de guerres circulent toujours entre les mains de malfaiteurs, malgré l’opération menée par le gouvernement à travers le ministère de la Défense nationale depuis l’année 2019, pour lutter contre la détention illégale d’armes en vue de restaurer la paix et la sécurité dans le pays. Des milliers d’armes dont certaines issues de fabrication artisanale ont été saisies et détruites dans le pays depuis le lancement de cette opération entrant dans le cadre de la mise en œuvre du programme de l’Union africaine intitulé « Faire taire les armes». Cependant, des attaques à main armée, aussi bien dans les milieux urbains que ruraux ont toujours lieu, telle celle qui vient de se produire dans le fokontany d’Ambolotarakely, commune rurale et district d’Ankazobe dans la nuit du 13 au 14 juillet, vers 23h30min. Une vingtaine de bandits munis d’armes de guerre (Kalachnikov et MAS36) et d’armes blanches ont pris d’assaut le domicile et servant également de lieu de vente de marchandises générales, d’une commerçante dans la localité. Pour envahir les lieux, les malfrats ont roué la propriétaire de la maison de coups. Heureusement qu’ils ne se sont pas servis de leurs armes pendant cette attaque, durant laquelle ils ont dérobé la somme de 2 000 000 d’ariary et diverses marchandises dont la valeur est estimée à 1 000 000 d’ariary. Après l’acte, les assaillants ont pris la fuite en direction du Nord-Est. C’était à ce moment-là que la gendarmerie du poste fixe d’Ambolotarakely a été alertée. Arrivés tardivement, des éléments de cette unité n’ont fait que constater les faits et procéder au ratissage des alentours des lieux avant d’enclencher l’opération de poursuite qui est restée infructueuse jusqu’à hier. Ce qui est étonnant dans cette affaire est que les riverains n’avaient pas pu intervenir à temps. Cela s’expliquerait par l’inexistence d’un comité de vigilance villageoise bien structuré et bien formé. C’est la raison pour laquelle, il est nécessaire de mettre en place une telle structure de base, laquelle devrait être encadrée par les forces de l’ordre. Ces dernières, qui n’arrivent jusqu’ici pas à assurer la sécurisation de la circonscription où elles sont affectées. Elles se trouvent dans la plupart des cas incapables d’assumer correctement leur mission à cause du manque d’effectif et de moyens mis à leur disposition. Il est alors temps pour les autorités concernées de prendre en considération cette défaillance.
T.M.
