Centre pour la diaspora indienne, mais aussi centre de rencontres des cultures indienne et malgache, l’« Indian Dhow » d’Ankorondrano a été inaugurée hier. Plusieurs personnalités ont été conviées à l’événement, notamment le ministre des Affaires étrangères, Richard Andriamandrato ; la ministre de l’Artisanat, Sophie Ratsiraka ; l’ambassadeur de l’Inde, Abhay Kumar, et d’autres représentants diplomatiques à l’instar de celui du Japon.
Les séances de discours ont mis en avant la relation séculaire entre les deux peuples. Que ce soit à travers la langue, le sanskrit. Que les relations commerciales cristallisées par l’alizé traversant une partie de l’Océan Indien. Devenue une route de la mer dénommée, la « trade winds ». Plaçant aussi l’Inde dans le concert de l’Indianocéanité. Jadis laissée aux quelques îles et archipels de cette étendue bleue.
Une relation historique, par ricochet une assimilation orientée, débute donc par l’« Indian Dhow ». Une relation avec la communauté « karana », terme à connotation « péjorative » selon le ministre Richard Andriamandrato. Ce centre rentre donc dans la lignée de ceux des autres communautés installées historiquement à Madagascar, comme ceux des Français, des Allemands, des Chinois, etc…
La communauté indienne a déjà été présente à Madagascar depuis plus de cinq siècles, a soulevé Abhay Kumar. Des recherches affirment une présence dans le sud-est depuis le XIVe siècle, voire plus loin.
Maminirina Rado