
L’ancien ministre a écrasé avec sa voiture le policier.
La scène s’est déroulée le 15 décembre dernier vers 18h, alors que l’ambiance était plutôt calme, en général, à cette heure-là dans ce quartier d’Ankorondrano. Une tragédie survient pour assombrir une fin de journée banale, tout près d’une enseigne de distribution de produits bio sur la route des hydrocarbures. Un brigadier de police a été fauché par une voiture tout-terrain et a trouvé la mort. Alors que ce dernier prend la direction d’Antanimena sur sa moto, un piéton fait irruption sur sa route et interrompt sa lancée. Le policier a vainement essayé d’éviter le jeune homme, perd le contrôle de sa moto et fonce sur une véhicule 4×4 roulant sur son côté droit. Le véhicule, appartenant à un général à la retraite et non moins ancien ministre, n’ayant pu l’éviter, a en effet fauché le motard et l’écrase. L’ancien ministre a vite évacué le policier à l’hôpital, mais compte tenu de la gravité de ses blessures, il a rendu l’âme sur la route. Jeudi dernier, le ministère de la Sécurité publique a présenté ses condoléances à la famille du brigadier en chef. Cet accident a assombri le ciel de la grande famille de la police nationale.
Aptitude. La mort a également frappé les rangs des jeunes recrues de l’école des officiers de police à Antsirabe. Un élève de la nouvelle promotion qui vient d’entrer dans ce centre de formation a trouvé la mort juste après quelques semaines de la rentrée. Les examens médicaux auxquels sont soumis tous les étudiants au centre n’ont-ils pas alors permis de déceler une certaine défaillance physique de l’élève qui pourrait compromettre son aptitude à terminer le cursus? La jeune recrue serait-elle réellement en mesure de suivre la formation, réputée très dure, dans le centre? En tout cas, la formation dans ces écoles de cadre de la police nationale ne laisse aucune place aux faiblesses, surtout physiques, pour tout candidat. Raison pour laquelle, certains nouveaux entrants veulent actuellement quitter les rangs de la nouvelle promotion d’élèves-commissaires à l’école supérieure de la police à Ivato.
Importation illégale. Dans un tout autre registre, le ministère de la Sécurité Publique a fait une rencontre, peu ordinaire, avec les sénateurs, la semaine dernière. Le département a été convoqué par la toute nouvelle commission d’enquête parlementaire au Sénat. Cette commission, avec une espérance de vie très faible, mène des investigations sur l’importation illégale d’armes en 2018, et auditionne les départements susceptibles d’être concernés par cette affaire. En effet, vendredi dernier, quelques heures avant la cérémonie de clôture de la deuxième session ordinaire du parlement au Sénat, le directeur du cabinet du ministère a répondu aux questions des sénateurs dans le cadre de l’enquête menée par ces derniers sur ce dossier. Le même jour, d’autres hauts responsables au niveau des départements en charge de la sécurité, notamment la gendarmerie nationale, ont été également auditionnés par les parlementaires. L’affaire a été dévoilée par Rivo Rakotovao.
Rija R.