La nouvelle année marque la fin de mandat de Rivo Rakotovao, Jean-Eric Rakotoarisoa et Hery Rakotomanana. Trois départs définitifs sans possibilité de retour.
Le président du Sénat Rivo Rakotovao va quitter le perchoir le 21 janvier au plus tard, à l’issue de la passation avec son successeur. Lequel sera connu lors de la session spéciale du 19 janvier prochain consacrée à la Constitution du bureau de la Chambre haute et à la formation des commissions. En réalité, Rivo Rakotovao n’a pas effectué le mandat constitutionnel de cinq ans au Sénat car sa nomination remonte au 17 octobre 2017. Il ne faisait pas partie du quota initial de 21 sénateurs nommés le 1er février 2016 par le président Hery Rajaonarimampianina.
Trois ans à Anosikely. Après la démission de l’ancien homme fort des « Cravates bleues » pour cause de candidature à l’élection présidentielle, Rivo Rakotovao – élu à la tête du Sénat le 31 octobre 2017 – devait quitter provisoirement la Chambre haute pour exercer les fonctions de président de la République par intérim le 7 septembre 2018 jusqu’à l’entrée en fonction du nouveau président de la République le 19 janvier 2019. Hasard du calendrier, ce sera le jour de l’anniversaire des 2 ans de l’investiture d’Andry Rajoelina que Rivo Rakotovao va partir, après avoir passé en tout et pour tout, 3 ans à Anosikely.
Sept ans à Ambohidahy. Le second chef d’Institution à partir prochainement est le président de la Haute Cour Constitutionnelle, Jean-Eric Rakotoarisoa. Installé officiellement dans ses fonctions le 12 mars 2014 en même temps que les 2 autres Hauts Conseillers nommés par le président Hery Rajaonarimampianina, l’actuel numéro Un de la HCC bouclera la boucle le 12 mars 2021. Après « un mandat de 7 ans non renouvelable » à Ambohidahy. La Constitution prime effectivement sur la Délibération portant révision du règlement intérieur de la HCC qui dispose que « le mandat est de 7 ans à compter de la date de prise de fonction des Hauts Conseillers dernièrement désignés afin d’éviter le remplacement partiel des membres ». Comme il est inconcevable de considérer pour repère, le 9 février 2018, date de l’entrée en fonction de la remplaçante de la défunte Haute Conseillère Yvonne Raharison, on pourrait à la limite, prendre pour point de départ, la prestation de serment du dernier Haut Conseiller désigné en avril 2014 par le Sénat. Ce qui donnerait un bonus d’un mois à Jean-Eric Rakotoarisoa et son équipe qui devraient, de toute façon, passer la main en 2021.
Six ans à Alarobia. La troisième personnalité en fin de parcours cette année, est le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Hery Rakotomanana. En effet, « le mandat des membres de la formation permanente de la CENI est de 6 ans non renouvelable ». Ayant prêté serment le 29 octobre 2015 au même titre que d’autres membres, il sera en fin de mandat à Alarobia le 29 octobre 2021. La loi relative à cette structure nationale chargée de l’organisation et de la gestion des opérations électorales stipule même que « le Bureau permanent de la CENI, 60 jours avant la fin de son mandat, invite chaque entité (…) à désigner ou à élire son représentant pour le prochain mandat. Chaque entité adresse le procès-verbal d’élection, dans les 7 jours, après la réception de la lettre d’invitation, au président de la République ». Ce dernier désigne lui-même une personnalité pour faire partie de la CENI, en plus de nommer trois Hauts Conseillers et six sénateurs, et de peser indirectement dans le choix des présidents respectifs du Sénat, de la HCC et de la CENI, en remplacement des trois « Rakoto ».
R.O