
Le Syndicat des Enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants de l’Enseignement Supérieur de Toliara continue de faire pression sur le gouvernement, via le ministère de tutelle. L’arrêt total de toutes les activités pédagogiques est maintenu selon le syndicat.
La situation semble s’enliser dans la capitale de la région Atsimo-Andrefana. Pendant que les observateurs suivent le feuilleton Apollo 21, l’Université de Toliara est au poids mort depuis quelques semaines déjà. La branche tuléaroise du Seces maintient sa grève illimitée. Après avoir annulé le test de niveau pour la rentrée en première année de Licence (L1) pour l’année universitaire 2020-2021, ces Enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants envisagent de faire de l’année universitaire 2020-2021 «une année blanche». Cette dernière n’ayant pas encore commencé pour certaines universités du pays étant donné une superposition des années universitaires 2018-2019 et 2019-2020. Se prévalant de «chercher à instaurer la paix sociale pour permettre le bon fonctionnement des activités pédagogiques», le Seces Toliara avance plusieurs raisons pour motiver leur manifestation. Entre autres, l’amputation des 10 % des 25 % des heures complémentaires de l’année 2017-2018 qui ont été payées. Une déduction qualifiée par les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants comme étant «un pseudo IRSA non imposable, ne figurant pas dans les textes réglementaires».
Points. Le Seces Toliara déplore également «l’inadéquation des solutions apportées par le staff technique du ministère de tutelle ainsi que des députés de Soalala et d’Ampanihy Ouest face aux dix points élémentaires» de leurs «revendications» en les qualifiant de «solutions Tip top purement démagogiques ne répondant aucunement aux solutions adaptées». Les enseignants de l’Université de Toliara appellent également à réunir les étudiants grévistes. Avant d’inclure dans la liste de leurs motifs «le silence du ministère et l’entêtement des hauts responsables de l’Université de Toliara et consorts». «Ne seraient-ce pas des actes complices, impliquant une négligence des affaires socio-éducatives que nous considérons comme le poumon du développement des Malgaches?», s’interrogent ces enseignants. Avant de laisser planer une autre menace, celle de «boycotter les examens du baccalauréat».
José Belalahy