Du lundi 13 au samedi 18 février s’est tenue une grande fête au lycée Sadi Carnot Antsiranana. Durant ces six jours, différentes activités ont animé la grande cour de l’établissement. Exposition, vernissage, danse traditionnelle malgache, spectacle chorégraphique, bref une grande fête à laquelle les enseignants et les étudiants ont contribué.
Des chorégraphes venant de Tana y sont invités, Michelle Ange, la danseuse professionnelle a livré un spectacle. Très émue, elle se sent considérée. « Je suis à Diego pour un spectacle car la direction de l’établissement nous a invité, mon groupe et moi. Je suis émue », a-t-elle rapporté.
L’évènement est différent de ce qui est classique. Les responsables se sont penchés sur le troisième et sixième art. Le message est simple, un artiste n’est pas forcément un chanteur, la peinture et la danse sont deux arts reflétant l’atmosphère, la situation ambiante. Effectivement, la convivialité était au rendez-vous.
En outre, ce lycée situé place kabary a fortement contribué à l’éducation dans la ville. Connu de tous sous l’appellation, Lycée français. Cet établissement a encadré, éduqué aussi bien les jeunes français résidant que les jeunes malgaches de nationalité française. Une école réputée dans la ville du Pain de sucre. Le lycée Sadi Carnot est plus qu’un bâtiment, c’est un patrimoine. 50 ans déjà, c’est comme si c’était hier. Le lycée a ouvert ses portes en 1973 pour former les enfants d’Antsiranana, une ville francophile. Quoique l’on dise, ce bâtiment est lié à l’histoire de la ville. Oui, cette ville francophile depuis sa création en 1885. A part la base navale militaire, le lycée Sadi Carnot est le symbole de l’alliance entre la France et Diego-Suarez. 1973, cette année même pendant laquelle la soi-disant révolution contre le néocolonialisme était la tendance à Madagascar. Est-ce une coïncidence ou une contre-révolution ? Répondre à la question serait une perte de temps. Le lycée Sadi Carnot a formé les grands hommes de ce pays, voire le monde francophone.
Iss Heridiny
