Samedi dernier, un autre jeune a poussé son dernier souffle. Le décès de ce jeune homme remonte le nombre des décès à 29. Autrement dit, plus de la moitié des invités durant cet anniversaire noir d’Ambohimalaza. Le jour de sa mort, un article intitulé : « Dans le drame d’Ambohimalaza, la version des autorités contredite », et publié sur le site web de la Radio France Internationale a rapidement ravivé la polémique sur les réseaux sociaux. Dans son passage : « une source médicale française affirme à RFI que des analyses réalisées à l’institut de médecine légale de Strasbourg, à partir des prélèvements d’un patient décédé, n’ont pas permis d’établir la cause des décès. Contrairement à ce qu’ont affirmé les autorités malgaches mercredi 9 juillet, elles n’ont pas permis non plus d’écarter le botulisme, l’une des pistes suspectées d’un point de vue clinique comme étant à l’origine des décès ». Et c’était cet extrait qui, semble-t-il, a remis à néant toutes les déclarations des autorités judiciaires et médicales, avec beaucoup d’insistance, que ce drame d’Ambohimalaza est lié à un empoisonnement collectif. En se basant sur cette enquête de la RFI, l’imbroglio est total entre botulisme ou empoisonnement et l’image de l’administration malgache est ternie à travers les déclarations infondées. Et si c’étaient les médias malgaches qui avaient divulgué l’information ? La question se pose, surtout pour les journalistes des enquêtes qui ont vu leur métier rendu très difficile avec la conjoncture. De leur côté, la famille des victimes commence à bouger pour que les résultats soient rendus au public. La semaine dernière, ils ont tenu des pancartes devant le palais de la Justice à Anosy pour mettre la pression. Le même refrain du respect des secrets de l’instruction ne semble plus tenir la colère de ces gens qui réclament des résultats concrets, quatre semaines après le drame.
D.R