Les taxis-motos à Anosy ont laissé éclater leur colère hier, après une violente arrestation par la police nationale. Les agents ont confisqué aux conducteurs les papiers des motos et toutes ont été mises en fourrière. C’est donc la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour les chauffeurs qui dénoncent les tracasseries récurrentes des agents de police. Un attroupement s’est vite formé car la foule s’est aussi jointe à eux. Les motards se sont regroupés et ont revendiqué leur colère face aux agissements répétés des policiers qui nuisent à leurs services, en leur réclamant à tout bout de champ leurs papiers, pour le leur rendre quelques minutes après. Pour leur défense, les chauffeurs de taxis-motos ont affirmé qu’ il s’agit du seul moyen de transport adapté aux espaces périurbains, car nombreux sont les fonctionnaires et les travailleurs qui habitent en périphérie. Il offre ainsi la possibilité de se déplacer rapidement à moindre coût…». Malgré le refus d’une autorisation d’exercer leur activité par la CUA, les taxis-motos séduisent par leur efficacité, leur dynamisme et leur capacité d’adaptation aux structures urbaines pour les voyageurs. « Grâce aux taxis-motos, tout chemin, tout sentier, toute piste rurale est devenu un lieu de transport aisément empruntable, et facilement accessible », a expliqué un client. La capacité des taxis-motos à assurer exclusivement la mobilité dans les quartiers périurbains montre que nous accompagnons l’étalement urbain. Conscients que leur activité reste en grande partie ancrée dans l’informel et les expose à la précarité et aux conflits avec les services publics, ils ont choisi de continuer leur activité et demandent à la CUA de voir de près leur situation. Malgré leur organisation en syndicat, les conducteurs ne payent pas de taxe de stationnement et n’entretiennent aucun rapport avec la municipalité.
Yv Sam
