
De fortes pluies tous les après-midi, et voilà que la ville sombre dans l’insalubrité totale, outre les coupures de courant déjà amplifiées par les délestages quotidiens. N’étant pas un cas exceptionnel, l’on se demande ce que fait le gouvernement pour y remédier.
16 h et des poussières dimanche après-midi, le ciel noircit et le tonnerre commence à gronder. En bon dimanche après-midi, les rues sont déjà assez désertes, mais les quelques passants essaient tout de même de trouver un abri sûr, car comme la veille, le samedi après-midi aux mêmes horaires, la pluie allait tomber. En quelques minutes, les averses tombent, les éclairs déchirent le ciel, le tonnerre fait des bruits assourdissants… et il n’aura fallu que de très peu pour que l’électricité se coupe. Black out de nouveau dans la ville. Ceux qui militent contre le délestage appuieront de nouveau que l’Etat a failli à son devoir d’offrir des services convenables en matière de fourniture d’électricité, d’autant plus que les factures grimpent en flèche. Mais dimanche, les foudres, les grêlons, la pluie, le tonnerre ont réuni les conditions idéales pour couper le courant. De toute façon, il valait mieux tout éteindre pour éviter tout problème, de court-circuit ou autre.
Insalubrité. Le temps qu’il fait peut être un long sujet de conversation, mais ce sont surtout les conséquences de ces pluies abondantes qui devraient attirer l’attention de l’opinion publique. Car après cette forte pluie du week-end dernier, la ville change de décor. Des chaussées pleines de boues, jonchées de détritus partout, des épluchures de fruits, de letchis, des ordures en putréfaction, emmenées par les eaux qui montent parce que les canalisations sont bouchées. Une fois de plus, l’on se demande ce que la ville fait le lendemain de ces fortes pluies. Car ces ordures éparpillées dans toute la ville, dans les ruelles des quartiers, ces eaux stagnantes où baignent parfois des immondices, ce sont toutes les conditions réunies pour favoriser les maladies liées à l’insalubrité. Les épidémies de toute sorte sont au seuil de la ville.
Dans tous les cas, les citoyens, habitants de la ville des Mille attendent toujours que le gouvernement prenne en main les mesures nécessaires pour que l’on vive, ne serait-ce que dans un environnement sain et propre. Car outre l’insalubrité, l’insécurité est encore une autre question qui appelle à réflexion.
Anjara Rasoanaivo