
Des cantines scolaires, parmi ses promesses durant la campagne, à la gestion des marchés et des marchands des rues, en passant par l’assainissement et autres préparatifs face à l’imminence de la saison des pluies, la gestion des parkings, la réhabilitation des rues ou encore le coup d’arrêt aux constructions illicites, la nouvelle maire est attendue sur plusieurs fronts en matière de redressement et de remise en ordre de la capitale. Au point où en est la ville d’Antananarivo, tout semble être prioritaire, mais Lalao Ravalomanana et son équipe doivent évidemment établir des priorités parmi les priorités. Les situations vécues par les populations des bas quartiers, l’assainissement de la ville et les actions préventives en vue de la prochaine saison des pluies figurent, aux yeux de nombre de Tananariviens, parmi les volets les plus urgents sur lesquels l’équipe entrante à la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) doit se pencher. La récente descente sur le terrain à Andranomanalina a été, sur ce point, interprétée par les populations de ce quartier comme un prélude à une série d’interventions sur place. Particulièrement insalubre, cette localité, à l’image des autres « fokontany » des bas quartiers d’Antananarivo, illustre l’ampleur de la tâche.
Défi. Les premières averses, attendues dans les prochaines semaines, annoncent déjà des chantiers d’envergure dans la mesure où une rapide dégradation des chaussées en raison de l’humidité et des inondations des rues, est attendue dès le premiers mois de la saison pluvieuse. Et afin d’éviter, justement les inondations, le temps ne joue pas en faveur de la nouvelle équipe de la CUA pour amoindrir les impacts des fortes précipitations sur les infrastructures routières et d’évacuation d’eaux pluviales. Parallèlement, parmi les volets les plus épineux figure sans doute celui des marchands des rues que les équipes successives de la CUA ne sont parvenues à résoudre. Problème majeur dans la ville d’Antananarivo, il est au cœur d’une situation bien plus complexe qui nuit à la fluidité de la circulation, non sans aggraver le problème d’assainissement des rues et trottoirs. Bref, autant de chantiers qui ne représentent sans doute qu’une infime partie d’une tâche qui s’annonce titanesque.
Hanitra R.