À la suite des pillages et des nuits de terreur qu’ont subis les Tananariviens ces trois derniers jours, des groupes d’auto-défense, les « Andrimasom-pokonolona », se sont constitués un peu partout dans les quartiers d’Antananarivo et ses environs.
Composés de jeunes et d’adultes, ces collectifs ont pour mission d’assurer la protection des habitants. Des initiatives similaires ont été signalées à Alasora, Andoharanofotsy, Anosizato, Ampandrana, Ankadifotsy, Analamahitsy, Amboditsiry, ainsi que dans de nombreux autres fokontany. Les communes rurales périphériques emboîtent désormais le pas.
1Bien qu’armés seulement de simple bâtons et de quelques outils, ces hommes, mus par la volonté de mettre un terme aux agissements des pillards, se mobilisent pour sécuriser leurs localités. Et leurs actions s’effectuent en coordination avec les forces de l’ordre.
Lancé dans la nuit de samedi dans plusieurs quartiers et les communes environnantes, le mouvement s’est étendu dimanche à de nouveaux fokontany de la capitale. Faute d’un apaisement rapide, ce dispositif de sécurité citoyenne devrait gagner l’ensemble de l’île dans les prochains jours, d’autant que des actes de pillage et de terreur sévissent également dans les grandes villes.
m.L