D’après la CUA, c’est le schéma selon lequel la ville a été conçue qui ne correspond plus aux attentes d’aujourd’hui, compte tenu de la croissance démographique.
« Le plan d’urbanisme que nous avons actuellement est celui de 1930, conçu seulement pour 400 000 habitants. Alors que maintenant, la population tananarivienne a atteint les 1 500 000 hab », dixit Olga Rasamimanana, Premier Vice-président de la Délégation Spéciale de la CUA, hier, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel de ville. Sa façon à elle de dire que la capitale a une planification urbaine très inadaptée. « Les routes, les différents réseaux d’assainissement, l’électricité, l’eau,… plus rien ne correspond », continue-t-elle. A en croire cette responsable, l’effectif des habitants résidant de la ville a actuellement triplé, depuis la date indiquée. Outre ceux qui vont et viennent, soit environ 1 100 000 individus. Donc, en tout, il y a actuellement 2 600 000 personnes à Tana.
Mauvais payeurs. Le manque de fonds a toujours été considéré comme l’un des principaux problèmes de la CUA, empêchant la réalisation de la plupart de ses projets, que ce soit ceux pour la reconstruction de la ville, ou ceux qui s’alignent à ses perspectives. Or, selon les explications, les impôts ont toujours fait partie des principaux revenus de la commune, « mais des impôts que les tananariviens ont toujours eu du mal à payer ». « Même les petits pourcentages de redevances sur les eaux usées ou sur les ordures n’ont pas été vraiment versés à la CUA. Ainsi, il y a beaucoup de pollueurs, mais qui sont tous des mauvais payeurs », soutient Olga Rasamimanana. L’on sait que le budget de fonctionnement 2013 de la commune était prévu être de 33 milliards d’Ar. Mais seulement la moitié, soit 16 milliards d’Ar, ont été disponibles.
Volonté politique. Ainsi, pour pouvoir espérer une Antananarivo embellie, la 1re Vice PDS de la CUA mise sur l’existence d’une grande volonté politique de la part des dirigeants, ainsi qu’une importante implication de chacun. « Tout ceci pour que Tana puisse redevenir comme avant. Ainsi, les médias n’auront plus de critiques », poursuit-elle. Dans ce sens, plusieurs perspectives ont été avancées, se basant surtout sur la bonne gouvernance. Ainsi, c’était une occasion pour la CUA de lancer un appel fort à tous ceux qui veulent travailler avec elle, pour une collaboration sérieuse et durable.
Arnaud R.