Pluies et averses depuis quelques semaines, et les risques d’effondrement sont partout. Outre le terrain qui glisse en dessus du tunnel d’Ambohijatovo-Ambanidia, les rues et les bâtisses sont également menacées.
En traversant le tunnel d’Ambohijatovo Ambanidia, ou le tunnel Cayla, l’on a peur que le ciel, ou plutôt le tunnel ne nous tombe sur la tête. Et pour cause, les risques d’effondrement sont réels et déjà très menaçants. Les autorités responsables ont promis de s’en occuper, mais apparemment, il y a plus important, ou plus urgent ailleurs. Parce que de toute évidence, rien n’a été fait. Avec ces pluies incessantes, et parce que plusieurs bâtisses datent de presque un siècle à Antananarivo, les risques d’éboulement sont partout. Déjà, dans la Haute Ville, à Ambohimitsimbina, une grande partie de terrain s’est effondrée sur des petites maisons. Les menaces sont donc réelles, alors que la saison pluvieuse ne fait que commencer, et que la saison cyclonique n’en est qu’à ses débuts.
Risques. La montée des eaux est une vraie menace pour la capitale, et les dangers sont imminents : avec des maisons construites un peu partout, dans des plaines et même à quelques mètres des rivières et des fleuves, n’importe comment car souvent sans aucune fondation, tout peut s’effondrer du jour au lendemain. Certaines habitations presque de fortune, construites dans les rizières, sont totalement noyées, tandis que les maisons qui se trouvent dans les bas quartiers, qui ont été redessinées et réhabilitées, et qui ont monté en étages (alors que la fondation n’est pas prête à soutenir autant) pourraient également faiblir. Sous la pluie et avec toute cette montée d’eau, elles risquent gros.
Anjara Rasoanaivo