
A J-9 de la Nativité, les ménages préparent les fêtes, tant bien que mal, et pour les Tananariviens, dans une ambiance quelque peu ternie par l’état dans lequel se trouve la capitale.
Tous les indices sont bel et bien là, pour signifier que les fêtes approchent. Des grands magasins et des boutiques parés de mille couleurs aux tons de Noël, des rayons jouets qui débordent, quelques illuminations dans les centres commerciaux, des chants et chansons de Noël sur toutes les ondes,… et puis le revers de la médaille, les embouteillages à n’en plus finir, en ville comme dans les sorties vers les périphéries, des rues envahies par des marchands de tous genres qui laissent des tonnes de détritus, le soir venu. A tel point qu’il vaut mieux marcher que prendre les taxi-be pour entrer dans un Analakely où la circulation est complètement paralysée aux heures de pointe. Noël c’est bien dans moins de 10 jours.
Bazar de Noël. A Mahamasina, le bazar de Noël a ouvert ses… stands, hier. Les marchands des rues, justement, sont les plus sollicités pour étaler leurs marchandises durant les trois semaines de marché de Noël, une désormais tradition pour la municipalité. Mais ils sont beaucoup moins nombreux à avoir préféré les stands du bazar de Noël aux chaussées d’Analakely, de Soarano et de Behoririka où ils estiment pouvoir espérer de meilleures recettes durant les fêtes. Ils affirment que les affaires marchent mieux puisque tous les passants que comptent les rues du centre-ville sont des clients potentiels. La période des fêtes est l’un des rares moments durant lesquels les marchands affirment enregistrer un léger mieux avec une consommation en hausse des ménages.
Tout ceci se déroule dans un décor assez décevant dans la mesure où la capitale baigne quasiment dans les ordures, ces dernières semaines. Sans parler de l’état des rues, jonchées de détritus et criblées de nids de poule, lesquels ont pour effets immédiats le ralentissement de la circulation. L’annonce faite, hier, par la commune urbaine d’Antananarivo, sur l’enlèvement des ordures auquel elle redoublera d’effort pendant un mois, n’est certainement pas de trop.
Hanitra R.