
Les habitants du quartier d’Androhibe et d’Antanandrano, et de toute cette partie de la ville, se plaignent du bruit et des fumées polluantes émanant de la centrale thermique. Ils appellent donc à une prise de mesure de la part des responsables.
A Antanandrano, les habitants du quartier n’en peuvent plus. Depuis plus d’un mois, le 24 octobre dernier, la centrale thermique de la Jirama fait du bruit incessant, jour et nuit. Du bruit qui gronde et qui dégrade la santé de toute la population. Mesurée sur une application spécialisée dans un smartphone, l’aiguille stagne sur 90 décibels, trop pour les oreilles humaines. Les habitants du quartier ont donc réuni des signatures et sont allés réclamer auprès de toutes les instances : « fokontany », commune rurale d’Ankadikely Ilafy, auprès de AF Power, le nouveau prestataire de la Jirama responsable de ces bruits, la Direction Générale de la Jirama, l’Office National de l’Environnement. Aucune réponse officielle n’a été rendue jusqu’à ce jour.
Conséquences. Il est vrai que la centrale est très polluante. En quelques minutes, les poumons sont plus lourds, les yeux piquent… et il faut parler à haute voix pour s’entendre. Les conséquences sont importantes : chez les enfants de moins de 5 ans, ces fumées polluantes entraînent des troubles respiratoires, de l’asthme, de la toux, et pour tout le monde, à force, cela peut aller jusqu’au cancer du poumon. Par ailleurs, les bruits sont stressants, certains voient même leur tension artérielle monter. « Le pire, c’est que les malfrats en profitent, puisque depuis quelques semaines, vu que l’on ne s’entend plus » explique une des habitantes du quartier. « Nous ne sommes pas contre l’amélioration des services pour éviter le délestage. Cette centrale est là depuis longtemps, elle n’a jamais fait autant de bruits. Mais depuis l’installation de ces nouveaux prestataires, la vie est devenue impossible ici. Nous demandons donc aux responsables de prendre les mesures nécessaires pour qu’on ait une meilleure qualité de vie, comme avant » s’expriment les habitants.
Anjara Rasoanaivo