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vendredi, mars 14, 2025
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Anthelme Ramparany : « Explorer le marché régional pour l’exportation de la viande bovine »

La sauvegarde du cheptel bovin malgache est une priorité pour le nouveau ministre de l’Elevage Anthelme Ramparany.
La sauvegarde du cheptel bovin malgache est une priorité pour le nouveau ministre de l’Elevage Anthelme Ramparany.

Ministre de l’Elevage du gouvernement Ravelonarivo, Anthelme Ramparany explique la vision qui guidera ses actions à la tête de ce département. Interview.

Midi : Quelle est la politique que vous allez mettre en œuvre au sein de votre département?

AR : « Il y  a deux axes stratégiques. Le premier axe, c’est par rapport au Plan National de Développement ou PND. Le deuxième, c’est le développement de l’élevage familial avec la réduction de la pauvreté comme objectif. A ce propos, le ministère va promouvoir les investissements en élevage à travers le ranching, le farming et leurs activités connexes. Ces investissements contribueront à la croissance économique de Madagascar. »

Midi : Quelles sont les filières à développer dans ces axes stratégiques ?

 AR : « Il y a plusieurs filières à développer. Il y a la filière bovine qui englobe la production de viande et la production laitière. La production de viande se fera surtout dans la côte ouest de Madagascar, de Fort-Dauphin à Diégo Suarez. Quant à la production laitière, il y a ce qu’on appelle le triangle laitier, à savoir Bongolava- Fianarantsoa- Alaotra Mangoro. Il y aura une autre filière, l’apiculture. Puisque cette importante filière est liée aux zones forestières, l’élevage participera à la protection de l’environnement. »

Midi : Quelles mesures allez-vous prendre dans l’immédiat pour la mise en œuvre de cette politique ?

AR : « Le ministère va développer chaque filière en fonction des marchés. La production sera donc tournée vers les marchés. On va favoriser l’interprofession et les groupements de l’élevage familial. On va également faciliter l’installation de ceux qui sont prêts à investir dans l’élevage. A ce propos, nombreux sont les investisseurs étrangers qui veulent venir à Madagascar. Il y a des Chinois, mais il y a également des Arabes et des Européens. »

Midi : Quand on parle des marchés, on parle de commercialisation. Votre ministère a-t-il une politique pour cette commercialisation ?

AR : « Le ministère va adopter le système de quota pour l’exportation de la viande bovine. On ne pourra pas dépasser les 192 têtes par jour d’exportation et les 1500 têtes par jour de consommation locale. Si on veut vraiment développer le secteur élevage, il faut penser à la reproduction et à l’amélioration des races. Tout cela nous permettra de sauver le cheptel malgache. Il faudra également améliorer la qualité de nos  produits. Il y a des marchés exigeants, mais plus intéressants. C’est le cas des marchés de la région de l’Océan Indien : Mayotte, La Réunion, Maurice et Les Seychelles par exemple. La Chine et le Vietnam ne devraient plus être les seules destinations de la viande malgache. »

Midi : Vous faites appel aux investisseurs alors que vous avez suspendu dès votre installation à la tête du ministère de l’Elevage les activités des abattoirs qui ont eu l’agrément d’exportation de viande bovine. Cette mesure n’est-elle pas antiéconomique ?

AR : « L’exportation ne doit pas être une menace pour notre cheptel bovin. On a pris des mesures correctives avec des calendriers d’exécution. La mesure de suspension prise à l’endroit des abattoirs concernés permettra de mettre fin à l’anarchie. C’est une mesure de mise à normes technique et sanitaire. Le ministère n’est pas là pour tuer les investisseurs. Désormais, tout investisseur dans l’exportation de la viande bovine doit intervenir dans la reproduction. C’est pour assurer la durabilité de leurs activités. Par ailleurs, les exportateurs doivent disposer des parcs de quarantaine qui permettront éventuellement de vérifier la traçabilité des zébus à abattre. Car garder pendant 48 heures ou 72 heures dans ces parcs de quarantaine les zébus avant leur abattage permettra de vérifier cette traçabilité en cas des plaintes de vol. »

Propos recueillis par R. Eugène

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