
L’association humanitaire « babakoto-France » pose ses conditions avant la reprise des activités.
Présente dans la commune rurale d’Antoetra-Zafimaniry, district d’Ambositra, depuis plus d’une quinzaine d’années, l’association humanitaire « babakoto-France » se réjouit d’avoir financé à son actif, la construction d’ une centaine de salles de classe pour des écoles primaires publiques, à travers de plus d’une trentaine de bâtiments conçus selon des normes anticycloniques et plus d’une dizaine de réseaux d’adduction d’eau dans les villages. Auparavant, ces bâtiments étaient faits avec des matériaux locaux et ne pouvaient résister aux aléas climatiques. Les élèves étaient alors obligés, chaque année, principalement, durant la période cyclonique, d’abandonner les écoles à cause des dégâts causés par ces intempéries et ne reprendre les cours que quelques mois après avec les conséquences que cela engendre sur le bon déroulement du calendrier scolaire dans ces localités enclavées de la commune rurale d’Antoetra-Zafimaniry.
Environnement. Ces infrastructures scolaires qui sont en plus d’être équipées chacune de terrains de sport ont permis d’améliorer d’une manière très significative l’environnement en milieu scolaire ces dernières années, comme l’année scolaire 2016-2017 où quatre EPP ont enregistré un taux de réussite de 100% au CEPE ainsi que 11 écoles avec plus de 50% de réussite, toujours au CEPE, se réjouit de constater Jean Pierre Errot, secrétaire exécutif de l’association humanitaire « babakoto-France », lors de l’inauguration du panneau solaire et du réseau d’adduction d’eau à Antoetra, le 11 octobre dernier.
A l’abandon. Jean Pierre Errot de faire remarquer, cependant que, lors de l’inspection effectuée par l’équipe de Babakoto dernièrement, sur l’état général de toutes ses réalisations, l’association a été très déçue de constater que : les écoles ne sont pas entretenues, les terrains de sport non plus, les réseaux d’eau sont laissés à l’abandon. Un constat amer pources partenaires financiers et techniques qui a conduit à la suspension de tous les autres projets à venir, comme l’a annoncé Jean Piere Errot, en spécifiant toutefois, que les aides ne reprendront que lorsquee ces entretiens seront faits, conformément aux engagements qui ont été conclus, entre la commune et la population d’Antoetra d’une part et de l’autre, l’association « babakoto ».
Engagement. « Il faut que vous compreniez bien que toutes ces réalisations que nous avons construites ensemble, vous appartiennent. Rien n’appartient à babakoto et tout est à vous. Il est donc primordial que vous entretenez toutes ces infrastructures pour le bien- être de la population et des générations futures », a martelé Chantal Malabre, présidente de l’association humanitaire « babakoto-France », présente également à Antoetra. Un ultimatum qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, si l’on se réfère aux engagements du maire, de prendre toutes les initiatives pour ne pas rompre les relations privilégiées existantes entre la commune rurale d’Antoetra et l’association humanitaire « babakoto-France » et préserver la bonne entente pour repousser les limites de l’enclavement dont est victime cette localité, pour son épanouissement et le bien- être de sa population. Bref, un apprentissage de la bonne gouvernance à l’échelle locale.
CHAN-MOUIE Jean Anastase