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mardi, décembre 30, 2025
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Antoine Rajerison : Pour la fin du « nomadisme politique »

Antoine Rajerison, député d’Arivonimamo et président du parti FIVOI, veut une Constitution qui mettra fin à la « transhumance politique ».

Le député d’Arivonimamo et leader du FIVOI s’oppose à la transhumance politique et milite pour une Constitution favorisant l’appartenance définitive à un parti, tout en moralisant le champ politique malgache miné par l’opportunisme.

Le spectacle est devenu tristement classique dans la Grande île. À chaque alternance, les vestes se retournent avec une agilité déconcertante. Un phénomène qui, selon Antoine Rajerison, député d’Arivonimamo et figure de proue du parti FIVOI, doit impérativement cesser. Pour cet élu, le « nomadisme politique » n’est plus seulement une pratique, c’est une gangrène qui dénature la démocratie malgache.

Tout-terrain

En 65 ans d’indépendance et quatre Républiques, Madagascar a vu naître une génération de politiciens « tout-terrain ». Le constat est sans appel : les mêmes acteurs, ou presque, ont porté les couleurs du « Pisodia » sous Tsiranana, avant de devenir les hérauts de la Révolution socialiste. On les a retrouvés fervents libéraux sous l’ère Zafy, puis partisans zélés de Marc Ravalomanana, avant d’arborer la cravate orange d’Andry Rajoelina, puis le bleu du HVM, pour revenir à l’orange et, aujourd’hui, flirter avec le vert du « Fanavaozana ». « Le changement de parti au gré des intérêts personnels ou pour rallier systématiquement le pouvoir en place doit être formellement proscrit », martèle le député. Cette instabilité chronique déroute les électeurs et fragilise l’institution parlementaire.

Ralliements monnayables

Antoine Rajerison propose une solution radicale pour contrer le reniement politique : inscrire l’appartenance à un parti dans la Constitution. Selon lui, tout candidat ayant choisi un parti ne pourra plus en changer durant sa carrière politique, afin de renforcer l’engagement à long terme et éviter la quête de postes à tout prix. Il propose aussi que tout élu qui quitte son parti ou enfreint ses règles perde automatiquement son mandat, pour protéger les choix des citoyens des retournements opportunistes. Antoine Rajerison s’attaque également aux candidatures indépendantes, qu’il juge sources de ralliements monnayables, et l’interdit. Son objectif est de recentrer l’action publique sur le travail et le développement national, loin des intérêts personnels, mais reste incertain si cette proposition sera adoptée par un parlement où le nomadisme politique est courant.

Julien R.

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