Une foule en colère assistait à la reconstitution sur le lieu du crime et au tribunal. Une vindicte populaire a été évitée de justesse.
Deux jours après la découverte du corps sans vie d’une femme tuée d’une façon atroce à Ambohimiandrisoa à Antsirabe, trois personnes ont été interpellées par la police. Un étudiant, un électricien et un boucher. Selon les informations, ce dernier n’est autre que l’ex de la victime. Le premier février, cet individu avait rendez-vous avec deux de ses amis dans un bar à Ambohimiandrisoa. La femme était avec eux. Plusieurs bouteilles plus tard, l’alcool montait. Une occasion pour l’ex d’inviter la jeune femme de partir avec lui. Une fois dehors dans une ruelle, selon les résultats de l’enquête, le boucher voulait avoir sur le champ une relation sexuelle. Pas du tout consentante, la femme appelait au secours. Quelques minutes après, les deux compagnons arrivaient, pas pour secourir la victime, mais pour un viol collectif. En état d’ébriété, ils ont fini par tuer la femme. Et ce n’est pas tout, ils ont fini par introduire un bout de bois dans le sexe de la malheureuse. Le corps sans vie a été retrouvé le lendemain matin dans un canal d’évacuation.
Après enquête, une reconstitution a été effeectuée sur le lieu du crime mercredi 4 février. Des habitants du quartier étaient venus nombreux pour voir. Certains d’entre eux se trouvaient au tribunal pour une vindicte populaire. La police a été contrainte de faire des tirs en l’air pour les disperser et éviter une éventuelle “sakoroka”.
Après leur déférement, les trois individus ont été placés sous mandat de dépôt.
Andry N.