
Il était une heure du matin, hier, lorsqu’un incendie s’est déclaré dans une grande maison sise à Antsenakely. « Le feu dont l’origine reste inconnue est parti d’un entrepôt contenant des balles de vêtements de friperie. Il s’est rapidement propagé dans les autres pièces avant de gagner l’étage. C’est la chaleur du feu accompagnée de vives fumées qui ont réveillé les occupants.” On a lutté de toutes nos forces pour maîtriser le feu. Mais à coups de seaux d’eau, on a vite compris qu’on a perdu la bataille », a expliqué le propriétaire des lieux. Sans l’aide des voisinages, qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire un travail à la chaîne pour passer les seaux remplis d’eau, le feu aurait encore fait beaucoup plus de dégâts, surtout pour les maisons environnantes. Les pertes sont importantes. Outre la valeur de la demeure, le rez-de-chaussée est occupé par plusieurs commerces et toutes les marchandises sont parties en fumée. Les flammes n’ont pu être éteintes qu’hier en fin de matinée, toujours grâce aux voisinages. L’inexistence du corps de sapeur-pompier dans la Ville d’Eau, pourtant deuxième ville industrielle du pays, pose problème pour une agglomération qui compte plus de 370.000 habitants. Selon le maire de la ville qui s’est dépêché sur place pendant l’incendie pour constater de visu les faits, une convention est en train d’être finalisée pour mettre en place un corps de sapeur-pompiers à Antsirabe. Le ministère des Forces armées, la mairie de la Ville d’Eau et la fédération des pompiers de France sont les acteurs de cette convention dont les fruits sont attendus au premier trimestre de 2021. En attendant, une mesure provisoire et urgente devrait-être prise en collaboration, peut-être, avec le régime en place. La ville a urgemment besoin de soldats de feu avec les équipements adéquats. On ne doit pas jouer avec le… feu.
D.R