
Au contraire de la Gen Z d’Antananarivo déclarant un retrait stratégique de 24 h, celle d’Antsiranana a continué le combat hier jeudi 2 octobre. Bien qu’elle eût été pacifique, la manifestation a pris de l’ampleur à Antsiranana. Les aînés, notamment le fondateur du directoire de la refondation nationale, Pr René Rasolofo, et les activistes ont rejoint les étudiants de l’Université d’Antsiranana. Après avoir fait le tour de la ville, les manifestants se sont arrêtés sur la place du 13 mai devant le stade municipal. En outre, l’ancien directeur de la Communication et de la Culture Fabio Tinogny alias Momo Jaomanonga était également sur place. « Cette lutte est commune », a-t-il certifié.
À part les slogans « Alifasa jiro, alifasa rano» et « Miala Rajoelina », la population a aussi brandi des pancartes sur lesquelles sont mentionnées « Nous voulons le retour de notre maire Djaovojozara ». Élu à 65% lors des élections municipales du 11 décembre 2024, cet homme fort de la ville du Varatraza n’a pas pu exercer ses fonctions en tant que magistrat de la ville suite à une manœuvre opaque du gouvernement. Selon les informations reçues, une grève générale se tiendra aujourd’hui afin de mettre la pression sur le pouvoir. Apparemment, Diego-Suarez est entièrement persuadée que cette stratégie portera la protestation sous une autre forme. En sus, depuis quatre jours, les stations d’essence sont à sec. Alors, les tuk-tuk font la file dès 4 heures du matin. « Nous ne pouvons pas travailler convenablement. Nous gagnons moins depuis une semaine », criait un conducteur. Cette situation pourrait pousser les transporteurs à alimenter les rangs de la grève.
Iss Heridiny