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vendredi, juillet 4, 2025
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ANTSIRANANA, LE PAVE DE L’OURS : Ou La « République » des courtisans

(Dans une fable grecque, reprise par J.de La Fontaine: l’ours abattit un gros pavé sur le crâne de son maître

pour en chasser une mouche importune. Mais Ravalomanana n’est pas une mouche).

SCANDALE: Expulsion sans respect ni courtoisie (manu  militari?) d’un grand hôtel d’Antsiranana, du dernier Président de la 3e République, par des services de la Présidence de la 4e République.

Au tour d’Antsiranana donc de défrayer la chronique via les médias et les réseaux sociaux. Et ce, après Toamasina et Antananarivo.

REVELATEUR: La révélation – confirmation est que décidément la cour des zélateurs tient à enfoncer qu’en 4e République, ADN oblige, la continuité qui tienne, c’est leur attachement atavique à la logique du plus brutal héritée de 2009.

Quoi que les Services de la présidence (protocole et sécurité) évoqueront pour faire avaler leur balourdise? Un scandale reste un scandale. Et la respectabilité, le prestige et l’intégrité sécuritaire du Président de la République ne souffrent pas d’en être concernés si directement.

(IN)COMPETENCE? Quelle que soit la version qu’un ministre zélé ne manquera pas d’asséner (suivez mon regard) à la rescousse des services de la Présidence (Protocole, Sécurité, etc.), il en ressortira:

soit une (feinte) naïveté abyssale dans l’exercice de leur mission. Il faudra croire que, comme l’ours de la fable, ils ne mesurent pas la portée et l’impact de leur bêtise. Ici, sur l’institution et le Président qu’ils sont supposés servir;

soit une logique d’affront (et d’affrontement plus tard) où l’enjeu est, pour le moment, de (faire) perdre la face à un concurrent politique. Celui-ci (et c’est son rôle le plus normal) n’ayant pas caché sa détermination à secouer l’attente soporifique de 2018.

Dans les deux cas, l’incompétence crasse est d’avoir quitté, et avec bruit encore, le terrain de la discrétion, de la dignité, de la courtoisie et de la diplomatie.Car il s’agissait du protocole et de la sécurité de la plus haute instance de la 4eRépublique. Et le protocole, comme la sécurité à ce niveau, se drapent d’honneur. Or l’honorabilité ne s’improvise ni ne se décrète par la brutalité.

Et c’est là le « pavé de l’ours ». Ces services auront réussi à massacrer encore davantage le prestige et la crédibilité de la Présidence, ô combien écornés déjà par leurs comparses.

 

  1. LE PRESIDENT: QUELLE PRESIDENCE? QUELLE REPUBLIQUE? Ils ont instrumentalisé leurs fonctions auprès de la Présidence. Ils ont abusé des prérogatives de la Présidence. Car en son nom il s’en est fait des choses. Alors, qu’en dit le Président?

– Le silence, encore? « No comment » alors.Et « présider » comme si de rien n’était une République Parti-Etat de courtisans, de caïmans voraces et de politiciens « alimentaires », lesquels se nourrissent, par nature, de la logique d’affrontement. En 2018 les électeurs auront à consacrer les acquis hérités du « Barofo » congénital depuis 2009. Nous serons gouvernés par la persuasion du gaz lacrymogène et des kalachnikovs. « C’est nous qui avons le pouvoir », disait une dame connue.

– Ou un engagement de Président? Pour une République honorable et civilisée, où les différentes propositions politiques se mettent en concurrence loyale. En 2017, le Président a le devoir de faire respecter ses concurrents politiques. En 2018 les électeurs trancheront en toute sérénité.

Alors, Monsieur le Président? Car Antsiranana n’est pas qu’un « ady chambre ». C’est tout un symbole, une révélation. Il ne s’agit plus de crier « indignez-vous »? Mais plutôt plus. Car c’est révoltant.

J. Constant RAVELOSON

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