20 jours après sa nomination, le PDS de la Commune Urbaine de Diego-Suarez fait feu de tout bois pour parvenir à convaincre la population locale. Pourtant, celle-ci reste indifférente.
Ramassage d’ordures, réhabilitation des rues en piteux état, se présenter à diverses cérémonies privées ou publiques ont marqué les deux semaines de Monsieur Tina Edmond. La communication s’avère une arme efficace. Donc, le premier responsable de la mairie use de cet « art de convaincre ». Tant sur les ondes, à la télé que sur Facebook, il se montre sous son meilleur jour. Et jusqu’ici, il s’en sort comme un chef.
Toutefois, la divergence d’opinion demeure encore dans la ville du Pain de sucre. Les pro Djaovojozara, bien qu’ils soient impuissants, grommellent à voix basse dans les ruelles. « Quoi que ce monsieur fasse, il ne sera jamais légitime », affirme un commerçant d’Ambohimitsinjo, un quartier périphérique… Certains ont laissé… le fleuve couler sous les ponts pendant que d’autres se montrent versatiles. « Depuis que Djaovojozara a dit “ mamy ny aina” (je n’ai qu’une seule vie), j’ai arrêté de lui apporter mon soutien. Je trouve que c’était très égoïste de sa part. Il aurait dû prononcer un discours encourageant », a avancé Evelyne Zafizoto, une cinquantenaire. Effectivement, le discours franc de l’ancien maire, diffusé sur Facebook le dimanche 9 février, a démotivé une partie de ses concitoyens en général, et ses proches collaborateurs en particulier. Ces derniers ont transcrit le dicton malgache « raha maty aho, matesa Rahavana ; raha maty Rahavana, matesa ny omby », littéralement, « si je meurs, puisse aussi mourir Rahavana ; si c’est Rahavana qui meurt, puisse la vache trépasser ». Bien entendu, l’état des faits joue également en faveur du PDS. Il lui rend la tâche encore plus facile quoiqu’il soit parachuté au siège de magistrat de la ville.
Iss Heridiny