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samedi, novembre 15, 2025
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Antsiranana : Une ville presque éteinte

Le sang de ceux qui ont devasté la Bijouterie Jay Soni.

La manifestation de la génération Z dans la ville du Pain de Sucre a rapidement dégénéré lorsque des malfaiteurs se sont infiltrés dans le mouvement. Le vendredi 26 septembre, vers minuit, la bijouterie de Jay Soni à Tanambao Tsena a été saccagée. Par ailleurs, plusieurs magasins et une petite banque ont également été dévalisés dans la soirée.

Face à ces actes, les jeunes, notamment les étudiants de l’Université d’Antsiranana, ont tenu à préciser qu’ils ne sont pas responsables de ces abus perpétrés par des voleurs. « Étant instruits, nous avons revendiqué de manière pacifique. Pourtant, on nous a pulvérisé des bombes lacrymogènes alors que ces voyous se sont introduits librement dans les dokany-boutiques », a clarifié le président d’une association étudiante.

Le samedi 27 septembre, vers 13 heures, des troubles ont éclaté de Tanambao 1 à Tanambao Tsena, en passant par la rue Point 6. La circulation entre ces trois zones a été quadrillée par les forces de l’ordre. Les habitants des environs ont été traumatisés par les tirs en l’air, et l’atmosphère conflictuelle a duré près de trois heures.

Depuis le jeudi 25 septembre, la grande ville du nord est plongée dans l’anxiété. Les épiceries ferment leurs portes, les petites et moyennes entreprises baissent leur rideau de fer, et la peur règne partout. La mort de trois étudiants a provoqué un choc immense. Les citoyens peinent à sécher leurs larmes, car cela fait deux décennies que les Diegolais n’ont pas vécu un tel désastre. La dernière fois, c’était en 2002, lorsque les partisans de l’Amiral Rouge Ignace Didier Ratsiraka et les partisans de Marc Ravalomanana s’affrontaient pendant six mois.

Cependant, le contexte actuel est bien différent. Si l’épisode de 2002 était une crise post-électorale, ce que vivent aujourd’hui les Diegolais, indépendamment de la cause principale de la manifestation — le délestage et les coupures d’eau —, semble résulter de diverses raisons. Un notable, préférant rester anonyme, explique : « La mort de Ninie Doniah, la manœuvre opaque lors des élections municipales de 2024… tout cela a été dur pour la population. Elle a longtemps gardé le silence, mais la patience a ses limites. »

Ces antécédents douloureux ont servi de catalyseurs. La pointe du pays a réellement encaissé, et le moment semble venu pour expulser ces douleurs. En dépit de cette amertume, tous espèrent retrouver le calme. « Antsiranana mëva » doit à tout prix retrouver son côté cosy !

Iss Heridiny

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