Hier matin, Antsofinondry était en effervescence. Vers 7 heures du matin, un huissier accompagné des éléments de la gendarmerie ont débarqué dans la localité. Ils sont venus pour procéder à la clôture d’une parcelle de terrain qu’une société a achetée. Il s’agit de la propriété dénommée « Fiadanantsoa V » dont la famille du cinéaste Zézé Rasamoely dit « Radofa » réclame le droit de propriété en tant que faisant partie de son terrain ancestral. C’est pourquoi, ce dernier a manifesté de vives réactions contre l’exécution de ces travaux qu’il qualifie d’une expulsion purement et simplement. Ainsi, les membres de sa famille qui sont venus nombreux sur place ont tenté d’empêcher les ouvriers chargés d’implanter la clôture ainsi que la construction d’un baraquement destiné à loger les gardiens de la propriété. Mais le pire dans cette affaire est de constater que les contestataires s’en sont pris à l’huissier en l’accusant de s’allier à des personnes qui ne veulent savoir l’importance d’un terrain ancestral. Zézé Rasamoely est allé jusqu’à demander aux ouvriers à le crucifier sur place pour manifester son indignation vis-à-vis de cette expulsion.
Décision judiciaire. Ce qui s’est passé hier à Antsofinondry a prouvé de nouveau le risque encouru par les huissiers de Justice dans l’accomplissement de leur métier. Pour répondre aux reproches portées à son encontre, l’huissier présent sur le lieu qui est une femme affirme qu’elle ne fait que son travail. Pour elle, son client est le propriétaire légal de ce terrain. La société détient un certificat de situation juridique en bonne et due forme. Elle admet que ce document a été délivré le 4 avril 2017. Mais, l’histoire du passé soulève que ce problème s’est produit car un membre de la famille de « Radofa » a vendu ce terrain depuis des années et celui-ci a déjà passé par quatre acheteurs avant le propriétaire actuel. Parlant de la présence de plusieurs gendarmes débarqués sur place, l’huissier affirme que cela s’explique fait suite à ce qui lui est arrivé au mois de juin quand elle est descendue sur le lieu. Une fois sur place, elle a reçu de menace de la part de la famille contestataire. Heureusement qu’hier, les deux parties sont parvenus à s’arranger et les travaux ont été réalisés comme il est prévu.
T.M.