Cumuler deux postes à la fois au sein d’un même ministère n’est pas du tout tâche facile voire impossible.
Etonnant et aberrant. Une grande première au pays, une seule personne occupe deux postes dans deux directions générales différentes. Il s’agit du capitaine de vaisseau, Jean Edmond Randrianantenaina qui est à la fois directeur général du Centre National de fusion et d’informations maritimes (CNFIM) et de l’Agence Portuaire, Maritime et Fluviale (APMF). Il a été nommé en conseil des ministres avec deux décrets différents en l’espace de trois ans. Le premier décret du 06 avril 2016 l’a nommé DG du CFIM et le 25 juillet 2019, un autre décret l’a propulsé à la tête de l’APMF. Pourtant, le premier decret n’a pas encore été abrogé et le capitaine de vaisseau, Jean Edmond Randrianantenaina cumule les deux postes à la fois. Une chose pratiquement improbable et impossible mais qui existe bel et bien à Madagascar.
Grogne des employés. Cumuler deux postes clés à la fois au sein d’un même ministère n’est pas du tout tâche facile. Actuellement, le personnel de l’APMF se plaint de la gestion du nouveau DG. Avec le problème financier que traverse cette représentation, l’APMF va procéder à une compression de personnel. Pourtant, selon les représentants du personnel, leur nombre n’est pas encore suffisant sur tout le territoire national. Actuellement, ils sont 430 collaborateurs au sein de l’APMF où dans plusieurs cas une personne effectue une tache pour deux personnes notamment dans les grands ports. Pour eux, au lieu de supprimer des postes, l’APMF devrait ouvrir d’autres nouvelles représentations pour pouvoir générer plus de revenus. D’ailleurs, la suppression des avantages et primes ont été déjà annoncées. De quoi créer la frustration et la démotivation du personnel. L’APMF bénéficie des droits et redevances portuaires, droits de la marine marchande, redevances de flux maritimes. Mais l’arrêté 12996/2019 a supprimé ces redevances de flux maritimes sur les hydrocarbures. Une perte de 10 milliard d’ariary dans les caisses de l’APMF où le DG reste silencieux. Une histoire à suivre.
T.H