L’accélération du traitement des dossiers pénaux préconisée par le ministère de la Justice concerne toutes les affaires en cours quelque soit l’étendue du dossier.
Le procès sur les dossiers « Apollo 21 » devra encore attendre. « Les juges sont indépendants » a martelé le ministre de la Justice, Herilaza Imbiki, hier en marge d’une cérémonie à la maison centrale d’Antanimora. « Il revient à ces derniers la responsabilité de décider sur les jours d’audience » poursuit-il. La décision ne relève pas du ministère de la Justice, a laissé entendre le Garde des Sceaux, « les juges sont les seuls compétents pour définir la date à laquelle une affaire devrait être jugée » a-t-il affirmé. Cette affaire qui remonte à juillet dernier implique plusieurs personnalités de différentes nationalités, notamment malgache et française.
Renversement. Les instructions du dossier relatif au projet de coup d’Etat « Apollo 21 » déjoué par les forces de sécurité ont déjà été bouclées. Mais la date du procès de cette affaire n’a pas encore fait l’objet d’une publication au niveau de la justice. Le projet, qui a mijoté le renversement du régime actuel, a ciblé le président de la République et quatre autres ministres. Les présumés cerveaux du projet, dont deux ressortissants français, sont actuellement sous les verrous à Tsiafahy. D’autres sont à Antanimora et à Imerintsiatosika. « Les preuves matérielles entre les mains des enquêteurs sont tangibles » a affirmé, en août dernier, la Procureure Générale près la Cour d’appel.
Liberté provisoire. Le procès de l’affaire « Apollo 21 » est très attendu dans le microcosme. La défense de Paul Maillot Rafanoharana demande la retransmission, en direct sur les chaines nationales, du procès de cette affaire qui a fait beaucoup de bruits et qui a inculpé plusieurs personnalités connues du monde politique ainsi que des responsables au niveau de la gendarmerie et de l’armée maglache. Selon la Procureure Générale près la Cour d’Appel, Berthine Razafiarivony, non moins patronne de l’enquête, « Apollo 21 » implique des cadres de l’armée et de la gendarmerie dont notamment cinq généraux et quatre capitaines, ainsi que quatre sous officiers, dans le projet. Les généraux ont bénéficié de la liberté provisoire à l’issue des auditions en août.
Feu vert. Sur un autre registre, le cas de Mbola Rajaonah revient sur la scène publique depuis quelques semaines. Des bruits ont couru sur l’état de santé de cet ancien conseiller spécial de l’ancien président Hery Rajaonarimampianina à Tsiafahy. La famille de ce dernier aurait demandé un transfert médical. Mais la justice n’a pas donné son feu vert à ce souhait des proches de Rajaonah. « Le pays compte actuellement 29 000 prisonniers dans toute l’île. Et il n’y a aucune discrimination en matière de traitement. Tous sont logés à la même enseigne », a affirmé Herilaza Imbiki. Les prisons bénéficient, selon le ministre de la Justice, du suivi de médecins qui sont au chevet des malades.
Rija R.
