
Une quinzaine de jours de formation pour renforcer les capacités locales en matière d’appareillage et de solutions appropriées aux problèmes de pied. C’est ce qui a été proposé dernièrement à 12 techniciens orthoprothésistes et cordonniers en activité dans trois centres : le Centre d’Appareillage de Madagascar à Mahamasina, le Centre de Rééducation Motrice de Madagascar, à Antsirabe et le centre « Akanin’ny Marary » à Ambositra. La formation, dispensée par le Croissant Rouge iranien, a été une opportunité pour les professionnels de l’appareillage qui y ont participé, de se familiariser avec les techniques plus modernes et de renforcer leurs compétences dans le domaine de l’appareillage. Ce, à travers un volet théorique et surtout un volet pratique assorti de démonstrations. Six patients ayant servi de modèles ont ainsi pu être appareillés à cette occasion. Le but ultime étant de renforcer l’accès des patients aux services d’appareillage et d’améliorer la qualité de ceux-ci. Point n’est besoin, en effet, de rappeler que le coût très élevé de l’appareillage amène parfois certains patients à y renoncer.
FSH. Les deux semaines de formation entrent dans le cadre d’un partenariat entre le ministère de la Santé publique, à travers la direction de la lutte contre les maladies non transmissibles, et le CICR (Comité international de la Croix-Rouge). Par le biais du Fonds spécial du CICR en faveur des handicapés (FSH), des centres locaux de réadaptation physique bénéficient de soutiens notamment techniques et matériels. Rappelons au passage que le FSH, créé en 1983 pour perpétuer les activités de réadaptation physique du CICR, propose un soutien aux structures des pays à faibles revenus, avec une priorité pour la poursuite d’anciens projets du CICR. A Madagascar, le partenariat inclut, outre le renforcement des structures, l’approvisionnement en matériels orthopédiques. L’introduction de l’utilisation du polypropylène – un matériau développé par le CICR – a ainsi permis d’améliorer les techniques d’appareillage à Madagascar. « L’orthopédie évolue en permanence et les techniciens ont besoin de se former au fur et à mesure de cette évolution », conclut Solenne Marie-Chupin, physiothérapeute et représentante du FSH.
Hanitra R.