Des syndicalistes du pays ont mis en place le FSMM ou Fiombonamben’ny Sendikan’ny Mpiasa Malagasy, une plateforme qui entend réunir tous les travailleurs du pays et lutter pour le respect de leurs droits.
« Le FSMM appelle tous les travailleurs malgaches à se donner la main et à faire preuve de solidarité dans l’accomplissement de leur travail ». Propos lancés en marge d’une déclaration faite par des syndicalistes réunis au sein du Fiombonamben’ny Sendikan’ny Mpiasa Malagasy ou FSMM hier. Communiquée de façon officielle hier, l’organisation regroupe plusieurs syndicats du pays. Le FSMM se définit comme un acteur majeur dans la lutte pour le respect des droits des travailleurs malgaches. Une interpellation est d’ailleurs lancée à l’endroit des employeurs et des autorités étatiques. À en croire les membres de cette confédération syndicale, « il est temps d’en finir avec les pressions et les persécutions qu’on inflige aux travailleurs ». Pour les syndicalistes, ceux-ci sont persécutés et beaucoup travaillent dans des conditions inhumaines. L’existence du FSMM serait basée sur un objectif principal qui est de redorer le blason des travailleurs du pays et de redonner ses lettres de noblesse « au travail », socle du développement du pays.
Pressions
Le Syndicat des Administrateurs Civil de Madagascar ou encore le Randrana Sendikaly et le SECES constituent actuellement le FSMM. La confédération entend réunir d’autres syndicats du pays. Par ailleurs, le SECES, plus précisément la branche tananarivienne, condamne avec fermeté les brutalités des forces de l’ordre envers des étudiants lors de la manifestation estudiantine d’avant-hier. Le Seces Tanà appelle les forces de l’ordre à ne plus agir de la sorte ou commettre une telle ignominie. « Pourrez-vous supporter qu’on fasse la même chose à vos enfants. Je suis sûr que la réponse est non », s’est exprimé le Pr Ravelonirina Sammy Grégoire, président du Seces Tanà en s’adressant aux éléments des forces de l’ordre malgache. Profitant de l’occasion, l’Enseignant-chercheur d’interpeller les autorités compétentes à résoudre de façon concrète et urgente les maux qui rongent l’enseignement supérieur et la recherche scientifique à Madagascar. « Si les maux sont résolus en grande partie et les diverses revendications satisfaites, le retour à la normale se fera le plus vite possible auprès des universités », conclut le Pr Ravelonirina Sammy Grégoire.
José Belalahy