Ceux qui contestent le projet Tana masoando ont des arguments à faire valoir. Jusqu’à présent, ils n’ont pas été entendus. Le dialogue ne s’est pas instauré entre les deux parties. Pour se faire entendre, ils ont organisé des manifestations, mais cela a été fait en pure perte puisqu’ils n’ont pas été entendus. Les promoteurs ont décidé d’aller de l’avant et le clash a donc eu lieu. L’annonce d’une grande manifestation ce jour n’augure rien de bon, mais l’appel à l’apaisement lancé par certaines associations ne peut qu’être bénéfique.
Appel à un esprit d’apaisement
Le renforcement de la sécurité à Ambohitrimanjaka avec une présence accrue des éléments de l’EMMOREG sur les lieux à partir d’aujourd’hui est fait pour empêcher les débordements. Les manifestations ne seront pas interdites selon le préfet, mais elles ne devront générer aucune violence. Pour le moment, on ne sait absolument pas quelle forme prendra la contestation des opposants. Jusqu’à présent, il s’agissait de manifestations avec des banderoles. Ce qui s’est passé avant-hier a pris de court les autorités convaincues d’avoir mis fin à ce mouvement de protestation. La violence des manifestants présents sur place les a de toute évidence pris de court. La réponse apportée par les forces de l’ordre a été faite de manière improvisée. Les gendarmes pris à partie ont riposté à coups de grenades lacrymogènes, mais certains d’entre eux ont été blessés par des jets de projectiles. Est-ce pour cela que certains de nos confrères ont vu leur appareil de photos confisqué et les clichés pris effacés. ? La stratégie utilisée par les forces de l’ordre a certainement été révisée et un maximum de précautions va être pris pour dissuader les débordements. La commune d’Ambohitrimanjaka devrait être en état de siège avec une présence massive des militaires. Le souhait émis par tout le monde est que les manifestations se déroulent dans le calme.
Patrice RABE