Un discours de 25 minutes, hier, à Iavoloha (de 14 h 06 mn à 14 h 31 mn). Ce fut une occasion pour le président de la République de prôner l’apaisement. Il n’a pas manqué également de lancer un appel à la conscience collective.
Le président Hery Rajaonarimampianina a surtout mis en exergue le «Fihavanana», lors de son discours, hier, à Iavoloha. Et ce, entrant dans le cadre de la célébration du 55e anniversaire de l’indépendance. « Respecter le « Fihavanana » n’est pas un signe de faiblesse. Le patriotisme et le « Fihavanana » sont les garants du développement », a-t-il soutenu. Tout en soulignant au passage qu’ « en 55 ans le pays a connu 10 dirigeants. Il y avait eu un chef d’Etat assassiné et d’autres qui ont été obligés de partir en exil ». Selon le chef de l’Etat, le pays a besoin d’un apaisement, car le pays vient de sortir d’une longue crise de plusieurs années. Dans la même foulée, il a déclaré que « la population a compris que le temps de coup de force est révolu ».
Redressement du pays. Par la même occasion, le locataire d’Ambohitsorohitra a tenu à faire remarquer qu’il faudrait rassurer ceux qui souhaitent investir dans le pays. « Le redressement du pays se fait avec la communauté internationale ». Il a cité ainsi certaines conditions pour que cela puisse se réaliser, notamment la stabilité politique, le bon fonctionnement des Institutions et la maturité de la classe politique. Et lui de continuer qu’il revient à tout un chacun de prôner la stabilité. A entendre le président de la République, on a l’impression qu’il est en train d’adopter la politique de la main tendue. Il a notamment dit, « s’il le faut, donnez-moi des conseils, mais non pas toujours penser à semer des troubles ». D’ailleurs, en marge de la cérémonie d’hier, le chef de l’Etat reste confiant quant à son éventuelle rencontre avec les députés. « Cela aura lieu », a-t-il indiqué. Même s’il n’a pas avancé une date, ce serait probablement la semaine prochaine. Mais vu que les députés frondeurs n’ont pas répondu « présent » ni à Mahamasina ni à Iavoloha, la tâche ne sera pas facile pour le chef de l’Etat.
Dominique R.
