
Les agences des Nations unies vont appliquer leur complémentarité afin que leurs interventions ne soient plus mal exploitées.
Désormais, les communautés seront, elles aussi, impliquées dans leur propre développement, car elles seront responsabilisées, d’une part. Et d’autre part, leurs moyens de survie seront également renforcés. Ce, grâce à la mise en place d’une approche intégrée de développement communautaire par le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), dont le principal objectif est de réduire efficacement la pauvreté, dans les plus brefs délais. « Nous avons observé que les interventions des agences des Nations unies en faveur de la pauvreté ont été mal exploitées, leurs efforts ont été souvent dispersés et la synergie mal exploitée. Ainsi, c’est dans un souci d’efficacité que nous avons corrigé nos actions en donnant des réponses plus cohérentes, visant à ce que les actions touchent directement les bénéficiaires », argumente Fatma Samoura, Représentante résidente du PNUD, non moins la Coordinatrice du système des Nations unies à Madagascar. Le lancement officiel s’est tenu à Antimena, de la commune rurale de Bemanonga, district de Morondava, région du Menabe. Et comme toujours, la cérémonie a vu la présence du Premier ministre Kolo Roger, étant donné en quelque sorte qu’il y est originaire. En tout cas, la synergie et la complémentarité entre les agences des Nations unies, seront fortement mises en valeur à partir de maintenant. Autrement-dit, les interventions ou les services seront concentrées dans l’espace, dans le temps, et sur les mêmes cibles, pour avoir plus d’impacts auprès des bénéficiaires, en considérant les moyens de subsistance des communautés.
Remises de matériels. Pourquoi Menabe? En effet, pour garantir un vrai développement, cette nouvelle approche se soucie également du volet environnement, des risques de catastrophe, de l’extrême pauvreté, de la sécurité, et du standard. Et puisque Menabe abrite l’aire protégée de catégorie V d’Antimena, qu’elle a été en quelque sorte choisie pour être le lieu de lancement du programme. « Cette catégorie d’aire protégée est celle qui permet aux communautés de base d’utiliser d’une façon équilibrée et durable les ressources naturelles. Les gens qui y vivent ont toujours su conserver ces ressources, une initiative que j’encourage fortement. Cependant, j’adresse quand même un signal fort à l’Etat afin qu’il stoppe enfin ces trafics de bois précieux qui ont tendance à réduire voire à anéantir les forêts », a lancé Serge Rajaobelina, Secrétaire exécutif de l’Ong Fanamby (acteur local de l’approche dans ladite région). Cette journée de lancement officiel a donné l’occasion au PNUD de faire des dons de matériels agricoles et des matériels informatiques justement pour justifier le souci de développement communautaire, respectivement, à l’endroit des communautés de l’aire protégée d’Antimena, de la maison des jeunes et au système régional d’information sur l’emploi (SRIE), de la région de Menabe. En somme, cette nouvelle approche sera mise en œuvre dans neuf communes de Madagascar, dont la plupart sont les plus pauvres de l’île.
Arnaud R.



