
La difficulté en approvisionnement en raphia, la matière première principale des artisans soit fait l’objet de discussion dans le cadre d’une conférence-débat organisée par le Groupement du Patronat Malagasy (FIVMPAMA) lors du Forum de l’artisanat qui se tient au Lycée Moderne d’Ampefiloha. En fait, « il s’agit plutôt d’un problème d’organisation, étant donné que les fibres en raphia sont encore disponibles en qualité et qualité pour ne citer que dans la région Boeny, le plus grand producteur dans toute l’île. Leur accessibilité constitue un blocage pour les artisans. Ceux-ci n’en trouvent plus que de mauvaise qualité et de tout venant », a fait savoir Bodo Wittner, Administrateur au sein de FIVMPAMA en charge de la commission Artisanat.
Loi. « Le quota d’exploitation de cette matière première pour cette année n’est même pas rempli. L’exportation de raphia brute ne constitue pas ainsi un obstacle pour le développement de leurs activités, puisque les matières premières locales leur suffisent encore », a-t-elle rajouté. Par contre, bon nombre des acteurs de la filière méconnaissent qu’il existe une loi régissant l’exploitation de raphia dans le pays. La saison d’exploitation est entre autres fixée entre la période de mai à octobre de l’année. Et les collecteurs paient des redevances et des taxes auprès du fokontany et des communes concernés. Quant à la superficie plantée en raphia, cela a diminué en raison de la crise qui perdure dans le pays. « Même si c’est planté à l’état sauvage, les paysans l’ont transformé en riziculture, sans compter les dégâts causés par les feux de brousse. Des mesures doivent être ainsi prises pour assurer une gestion rationnelle de ces ressources en raphia », a-t-elle poursuivi. Notons que le raphia sert à fabriquer des rabanes, des tapis tandis que l’arbre permet de construire un toit ou un store. Rien ne se perd, tout se transforme.
Navalona R.