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vendredi, décembre 20, 2024
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Filière café robusta : Appui de Conservation international à la recherche de débouchés pour les communautés locales

La coopérative Vonona Miara-Dia localisée dans la commune rurale de Kianjavato, dans le district de Mananjary, région Vatovavy a bénéficié de l’appui de Conservation international pour la relance de la filière café de variété robusta.

D’aucuns reconnaissent la dégénérescence de cette filière destinée à l’exportation dans cette région à forte potentialité de production. En vue de protéger le corridor forestier Ambositra –Vondrozo (COFAV), cet organisme international œuvrant pour la préservation de la nature au profit des générations actuelles et futures, apporte son appui aux communautés locales de base afin de relancer la filière café de variété robusta. Et ce, par le biais de la mise en œuvre du projet « Paysages Durables dans l’Est de Madagascar », financé par le Fonds vert pour le Climat. Depuis 2019, «  nous avons été dotés chacun de 100 jeunes plants de caféiers de la part de Conservation International. En outre, nous avons bénéficié d’un appui technique en matière d’agro-foresterie et d’agro-écologie, y compris l’association des cultures et la mise en place des ombrières pour booster la production. Chaque année, les membres de chaque association regroupée au sein de la coopérative « Vonona Miara-Dia » ont obtenu des jeunes plants de caféiers et de girofliers sans oublier les semences de haricot, d’arachide et de maïs pour développer des cultures à cycle court en attendant la récolte issue du renouvellement de nos plantations de caféiers », a expliqué Jean  Ramihajaharimanana, le président de cette coopérative.

Mise en place d’une unité de transformation locale. En effet, « nous avons enregistré la première production de café robusta cette année, et ce, en transformant nos pratiques agricoles. Nous prônons désormais les techniques d’agro-foresterie et d’agro-écologie pour une intensification agricole tout en abandonnant les cultures sur brûlis dans les forêts primaires. Aucun membre de la coopérative comptant 133 personnes, ne s’introduit plus dans les forêts. Ce n’est pas tout ! Conservation international nous a mis en place une unité de transformation locale de café comportant entre autres une machine de dépulpeuse. On peut obtenir 1 kg de graines de café sèches en transformant 6 kg de cerises de café grâce à un équipement de traitement par voie humide. On peut ensuite procéder au broyage des graines de café. Les membres de la coopérative ont convenu que les 20% de recettes issues de la transformation de café seront alloués aux machinistes sous forme de salaires », a-t-il continué. Force est également de remarquer que l’appui de Conservation international à ces communautés de base qui s’impliquent activement dans la protection d’une partie de la zone COFAV située dans leur circonscription, porte sur toute la chaîne de valeur café en amont jusqu’en aval. En effet, cet organisme international s’engage en même temps à faciliter la recherche de débouchés aux récoltes de cette coopérative. À titre d’illustration, il l’a soutenu à participer à la FIERMADA (Foire internationale de l’Économie rurale de Madagascar) et à la FIA (Foire internationale de l’agriculture et de l’élevage) qui se sont déroulées dernièrement dans la Capitale.

Plus de 5 millions Ar de recettes. Le président de la coopérative « Vonona Miara-Dia » témoigne que les membres ayant pris part à ces manifestations économiques ont fait de bonnes affaires. « Nous avons vendu plus de 100 kg de graines de café robusta conditionnés dans des emballages écologiques et de 20 sachets de café broyé ainsi que de nombreux jeunes plants de caféiers fournis par les pépiniéristes de l’association Ravinala, membre de la coopérative. En outre, d’autres membres ont vendu 20 litres de miel à base de fleurs de litchi. Une autre association féminine se spécialisant dans la fabrication de sacs issus de la transformation des matières végétales locales telles que le « Herana », en a également tiré profit. En tout, nous avons enregistré des recettes atteignant près de 5 millions d’ariary à l’issue de notre participation à ces foires internationales. De retour à notre village, ces recettes ont été distribuées aux membres suivant la quantité et la variété de produits qu’ils ont mis en vente », a-t-il enchaîné.

Amélioration des conditions de vie. Et lui d’ajouter que les membres de la coopérative ont connu une nette amélioration de leurs conditions de vie depuis la mise en œuvre du projet « Paysages Durables dans l’Est de Madagascar » par Conservation international dans leur circonscription. Ce qui leur permet en même temps d’être résilient face au changement climatique. Par ailleurs, « bon nombre d’entre nous ont pu scolariser nos enfants tout en diversifiant nos cultures. Certains membres se sont même lancés dans l’élevage à cycle court. D’autres ont pu construire leurs propres habitations », a conclu Jean Ramihajaharimanana.

Navalona R.    

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