
D’aucuns reconnaissent que l’élevage constitue un secteur d’activité contribuant à la lutte contre la pauvreté grâce à l’amélioration des sources de revenu des acteurs qui y opèrent.
En pratiquant cette activité, les éleveurs peuvent constituer une épargne leur permettant, entre autres, d’être résilients pour faire face à la période de soudure chaque année. « La fondation Terra issue du groupe Terra a ainsi mis en œuvre un projet intitulé « Ndao hiompy » afin d’appuyer des ménages vulnérables à se lancer dans le secteur de l’élevage. Notre leitmotiv étant de les aider à sortir de leur situation de précarité en leur offrant plutôt un filet au lieu de poissons. Ce projet est mené en partenariat avec l’ONG KFHI (Korea Food for the Hungry International). « Notre objectif consiste à favoriser l’autonomie financière des 20 ménages en situation vulnérable résidant aux alentours d’Ambohibao Antehiroka par le changement de leur mentalité », a expliqué Manuella Rakotondrasoa, directeur marketing et communication du groupe Terra lors d’une conférence de presse organisée lundi, à Ambodihady.
Interventions des techniciens. Dans le cadre du projet « Ndao hiompy », les ménages bénéficiaires ont suivi des formations en matière de conduite d’élevage de poules pondeuses. « Ensuite, nous leur avons fourni 50 poussins par famille pour démarrer cette activité. L’équipe de la société Agricom, filiale du groupe Terra a, en même temps, accompagné les éleveurs à la construction de leurs poulaillers selon les normes requises. Les médicaments et les équipements d’élevage ainsi que l’alimentation nécessaire au développement du cheptel sont également mis à leur disposition, sans oublier les interventions de nos techniciens et vétérinaires pour le suivi sanitaire et la vaccination des poules. On leur apprend le calcul de rentabilité et la gestion de leur exploitation tout en leur expliquant qu’il faut travailler pour gagner sa vie. Nous avons également mené un autre projet dit « Ndao hamboly » pour soutenir des paysans à développer le secteur agricole », a-t-elle enchaîné.
Assurer le débouché. Il est à noter que l’élevage de poules pondeuses dure 90 semaines. « Dès leur 18e semaine, elles commencent à pondre et peuvent produire 400 œufs chacune. Si la conduite d’élevage est bien respectée, chaque ménage bénéficiaire peut générer une recette de 80 000 Ar par poule pondeuse à raison d’un prix moyen de l’œuf à 400 Ar. Dix semaines se sont déjà écoulées depuis le début du projet », a-t-elle fait savoir. Pour sa part, l’ONG KFHI a sélectionné ces familles bénéficiaires qui ne sont autres que les parents des enfants soutenus dans des écoles publiques dans le cadre de leur scolarisation car ils ont bien la détermination d’améliorer leur vie quotidienne. « Nous nous chargeons d’assurer les débouchés de leur production d’œufs. On travaille avec le groupe Terra car il est expérimenté dans les domaines de l’élevage et de l’agriculture. L’ONG œuvre dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la sécurité alimentaire et du social et émotionnel, et ce, depuis 2011 à Madagascar. Plus de 500 enfants issus des couches vulnérables sont appuyés jusqu’à maintenant », a exprimé Joyce, la directrice de cette organisation coréenne.
Navalona R.