L’information a été annoncée par le chef de l’État qui s’est rendu auprès des sinistrés logés à l’EFF de Tanjombato. « Quatre personnes ont été testées positives à la Covid-19 dans ce site ». Elles ont tout de suite été envoyées dans un centre de traitement. La nouvelle n’a pas surpris les observateurs qui ont fait part, depuis le début, de leur crainte de voir ces sites devenir des foyers de dissémination du virus. Les autorités ont pris conscience de la situation et à présent que les problèmes d’hébergement et de prise en charge matérielle des sinistrés sont à peu près résolus, il est temps de revenir au volet sanitaire qui va devenir de plus en plus préoccupant. La pandémie de Covid-19 va bientôt occuper le devant de la scène.
Après avoir aidé les sinistrés, place à la lutte contre la Covid-19
C’est dans l’urgence qu’il a fallu aménager ces sites d’hébergement. Durant les premiers jours, les sinistrés ont occupé des gymnases qui ont très vite été submergés par leur afflux. Les autorités ont cependant rectifié le tir et ont décidé d’augmenter les capacités d’hébergement. Mais dans l’affolement qui a eu lieu, personne ne s’est préoccupé des conditions sanitaires. Dès le premier jour, on a tout de suite pensé que le virus allait se répandre très vite. La promiscuité, le port du masque inexistant et l’absence de gestes barrières attisaient l’appréhension des observateurs. Des postes sanitaires ont été installés et des distributions de CVO ont eu lieu. Mais on n’a pas pu se défaire de la perspective d’une propagation exponentielle du virus. Les autorités sanitaires vont certainement multiplier les tests de dépistage et on verra en fin de semaine le bilan officiel qui sera publié. On ne peut jeter la pierre à personne car c’est une situation qui a été imposée par les événements. C’est au tour des responsables du ministère de la Santé de reprendre les choses en main. Une accalmie s’est installée sur le front des intempéries et des inondations. Il faut maintenant porter ses efforts sur la lutte contre la Covid-19 qui devrait redevenir une priorité.
Patrice RABE
