L’ancien président qui a toujours ignoré les réalités politiques à Madagascar a besoin de donner un nouveau souffle à son mouvement qui semble être affaibli par la défaite de Jean Louis Robinson.
L’ancien président Marc Ravalomanana change de stratégie depuis la défaite de son poulain au second tour de la Présidentielle. Il abandonne l’extrémisme pour ne pas perdre définitivement face à la reconnaissance par la communauté internationale de l’élection du nouveau président de la République Hery Rajaonarimampianina. Des barons de sa mouvance à Madagascar se conforment à ce changement de stratégie adopté par l’exilé de l’Afrique du Sud. Ce qui a permis au chef de la délégation, le ministre Roland Ravatomanga, d’assister à Mahamasina à la cérémonie d’investiture du nouveau président. L’ancien chef de délégation et président du Congrès de la Transition Mamy Rakotoarivelo n’a pas fait exception en reconnaissant la victoire de Hery Rajaonarimampianina. Quant au vice-premier ministre Botozaza Pierrot, un autre baron de la Mouvance Ravalomanana, il a ouvert la voie en ayant été présent lors de la cérémonie de proclamation par la CES du résultat officiel du second tour de la présidentielle.
Entrée dans le gouvernement. Pour le moment, rien n’est encore officiellement décidé quant à l’éventuelle participation de la Mouvance de l’ancien président au nouveau gouvernement de Hery Rajaonarimampianina qui a déjà accepté une ouverture aux autres forces politiques ayant leur place dans l’échiquier politique national. Par contre, Marc Ravalomanana n’a jamais déclaré qu’il est contre une telle éventualité. Il n’a pas déclaré qu’il n’allait pas reconnaître le nouveau président. Au sein de sa Mouvance, la tendance va vers l’entrée de l’équipe de l’ancien président dans le futur gouvernement qui sera chargé entre autres de la concrétisation de la réconciliation nationale qui implique plusieurs concessions du nouveau régime dont le retour au pays de tous les exilés politiques et la libération de tous les prisonniers politiques. En fait, vu les réalités qui sont là, le nouveau président Hery Rajaonarimampianina est obligé de s’ouvrir, et Marc Ravalomanana est contraint de suivre la cadence orchestrée par la communauté internationale. Autrement dit, si l’exilé de l’Afrique du Sud veut que son mouvement puisse survivre pendant le quinquennat de Hery Rajaonarimampianina, il n’aurait d’autre choix que de placer ses hommes là où il faudrait.
RAJAOFERA Eugène