Lundi dernier, un nouveau cas suspect de peste pulmonaire a été rapporté. La victime est un jeune garçon, décédé et présentant des symptômes laissant place à une forte suspicion de peste pulmonaire.
Suite au décès d’un garçon, le service de santé de district de Manandriana a aussitôt pris les dispositions nécessaires pour lutter contre la propagation de la maladie. Ce, en prenant en main, en présence de la famille, l’inhumation dans les conditions exigées en cas de peste. L’entourage de la victime a également bénéficié d’un traitement prophylactique, tandis que les habitations de tous les contacts ont été désinfectées.
Décès confirmé. Des prélèvements ont été effectués sur cette victime par les autorités sanitaires sur place, a-t-il été appris du directeur régional de la santé d’Amoron’i Mania, qui confirme par la même occasion ce décès dans le district de Manandriana. Les prélèvements ont été envoyés mardi dernier à l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) pour y être analysés, selon toujours le directeur régional de la santé d’Amoron’i Mania.
La période actuelle étant le début de la saison pesteuse, la réapparition de cas de peste est plus ou moins prévisible. Les dispositions existantes permettent d’éviter l’épidémie. On se rappelle du drame de la saison pesteuse 2017-2018 au cours de laquelle l’épidémie de peste a coûté la vie à près de 1000 personnes à Madagascar.
Unité mobile. Le district de Manandriana figure parmi les zones touchées par la peste lors des saisons pesteuses. Actuellement, les feux de brousse qui font rage dans la région d’Amoron’i Mania, augmentent les possibilités de voir réapparaître la peste en raison du déplacement des rats des champs, poussés par les feux de brousse, vers les zones habitées où les puces des rats atteints de la peste pourraient affecter la population humaine. Les recommandations restent inchangées en cas de suspicion de peste : emmener en urgence le malade présentant des symptômes suspects, auprès de la formation sanitaire la plus proche. Les mesures de prise en charge rapide du malade et de l’entourage sont déjà en place dans les centres de santé de base. Dans certaines localités, une unité mobile bien équipée, fruit du partenariat avec des organismes étrangers et remise récemment au ministère de la Santé publique, permet de confirmer sur place un diagnostic de peste, faisant ainsi gagner davantage de temps dans la mise en œuvre des actions de riposte.
Anastase – Hanitra R.