Le Sida continue à faire des ravages dans le monde. Bien qu’il ne s’agisse plus d’une pandémie, le virus continue de se propager à travers le monde et affecte des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, les progrès de la médecine leur permettent de vivre normalement. Madagascar n’est pas épargnée par le fléau, les statistiques officielles faisant état de 40 000 personnes touchées par la maladie. Ce chiffre qui paraît peu important par rapport à la taille de la population doit cependant être considéré avec prudence comme l’a souligné le professeur Barré Sinoussi, prix Nobel de médecine en 2008 lors de sa conférence à l’IFM. Les efforts engagés par les autorités sanitaires depuis le début de la crise en 2009 n’ont pas été aussi importants qu’auparavant, faute de crédits.
Après le sida, voici le zika
La lutte contre le Sida reste donc une priorité pour le ministère de la Santé, mais ce dernier doit maintenant également se prémunir contre une possible arrivée du virus Zika chez nous. L’OMS affirme qu’après les pays d’Amérique latine, c’est au tour du continent africain de se préparer à une propagation du virus. Le Brésil, première nation touchée, a vu des milliers de femmes donner naissance à des bébés atteints de microcéphalie. La presse a abondamment parlé de ces cas qui ont commencé à provoquer la panique chez les futures mères. Le virus zika est transmis par un moustique et il provoque une fièvre sévère chez le patient. Il n’existe pour l’instant aucun traitement de l’infection, la prévention consiste dans la lutte anti-vectorielle, en diminuant les sites de ponte. Les autorités sanitaires se préparent donc à prendre des mesures draconiennes pour stopper une possible épidémie. La Réunion a déjà signalé un cas de contamination, à Madagascar, on observe un certain mutisme sur le problème. Ce dernier ne diffère pas du traitement du paludisme ou de celui du chikungunya qui touchent toujours une certaine frange de la population. La Grande Ile est maintenant sur ses gardes, les contrôles aux frontières ne sont pas encore systématiques, mais une veille sanitaire est mise en place.
Patrice RABE